C’est dans le cadre du dialogue sur le processus de programmation 2021 – 2027 de l’Union européenne, que s’est tenu ce 21 janvier à Yaoundé, l’atelier de validation de la feuille de route des Communes et Villes unies du Cameroun (CVUC). Ledit atelier était principalement consacré à la présentation de la mission d’appui technique aux CVUC, relatif à sa participation à ce processus de la Commission européenne.
En effet, la programmation de la coopération de l’Union européenne pour les sept prochaines années rentre dans le cadre d’un nouvel instrument de financement, de développement et de coopération internationale, soutenu par des documents politiques comme la « Communication 2013 de l’UE sur les autorités locales » et l’« Agenda 2030 de localisation des ODD ».
Dans un contexte de rareté voire de faiblesse des ressources financières propres des États et des Collectivités locales, cette initiative est perçue par les maires comme une aubaine pour assurer le bien-être de leurs populations indépendamment de l’État.
Dansant sous un même air de guitare, Augustin Tamba, président national des CVUC, a expliqué dans son discours inaugural que cette nouvelle approche de l’Union européenne qui vise à désormais intégrer les associations faitières nationales des Collectivités territoriales décentralisées des pays africains dans le cycle de programmation de leurs activités, apportera un impact plus « perceptible dans nos localités » avec des effets « bénéfiques pour les populations, principales destinataires des projets de développement ».
Ainsi, les cinq axes d’intervention identifiés pour la feuille de route des autorités locales sont entre autres : « le renforcement des capacités et autonomisations des autorités locales, le développement des infrastructures publiques et des mesures urgentes, le développement de l’économie locale, de l’économie numérique, et du renforcement de la performance de l’action publique locale ».
Pour Paul Érick Kingué, le maire de la commune de Njombé Penja et vice président des CVUC, cette initiative va en droite ligne avec convictions, qu’il a toujours défendues. « Les maires doivent être au centre de tout. C’est exactement cela la décentralisation, telle que voulu par nos lois, et tel que voulu par les organismes internationaux, dont l’Union européenne. La nouvelle approche de cette dernière veut que les fonds soient mis à la disposition des maires ; bien évidemment après qu’ils aient discuté avec les gouvernements nationaux… Il faut qu’on accepte définitivement que ce soit le maire qui est la cheville ouvrière de sa localité. Je pense que l’Union européenne vient de mettre sur pied un instrument que nous devons saisir, le gouvernement central et les maires ici présents », a-t-il formulé.
Avec pour objectif principal de préparer les autorités locales à participer « efficacement » au dialogue avec le gouvernement national et la délégation de l’UE conduisant à la définition des priorités et des programmes à inclure dans la coopération 2021 – 2027, l’atelier à terme, devra favoriser l’intégration des autorités locales du Cameroun dans le processus mis en place par l’institution européenne.