Selon l’Institut national de la statistique, les quantités de riz importées ont largement cru ces deux dernières années.

D’après les chiffres dévoilés par l’INS, l’on est passé de 561 112 tonnes en 2018 à 894 486 tonnes pour l’année 2019 en ce qui concerne les quantités de riz importées vers les pays voisins, notamment le Nigéria. Ce qui traduit un hausse 59,4%.
En clair, la facture des importations du riz s’élève à 231,8 milliards de FCFA, en nette augmentation de 60,9% comparativement à l’année 2018. D’où le soupçon de fraude qui pèse sur les importateurs camerounais qui réexportent du riz à l’étranger : « Au regard du dynamisme de la production locale, il y a lieu de soupçonner que ce surcroît d’importation de riz est réexporté vers les pays voisins, notamment le Nigeria en raison de l’importance de son marché intérieur », avance l’INS.
C’est pour venir à bout de cette « pratique déloyale » que l’Institut compte implanter un dispositif permanent de suivi des échanges en zones frontalières. La pratique décrié ici fait faire de bonnes affaires aux présumés fraudeurs car la pratique peut être facilitée par l’exonération fiscalo-douanière du riz sur le triangle national.
« À travers ce mécanisme, des opérateurs véreux peuvent donc importer en franchise de douanes et réexporter du riz à l’étranger, en multipliant au passage leur marge bénéficiaire », explique Investir au Cameroun.