Depuis le début du mois de juillet 2023, une montée progressive des eaux a été observée dans les arrondissements de Yagoua, Vélé, Kaï-Kaï, Blangoua, Zina et Logone Birni, conduisant à la destruction de cultures.
Selon les données du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, environ 337 hectares de champs rizicoles ont été détruits dans 12 villages de l’arrondissement de Maga, et 1 340 hectares de champs de riz, sorgho, maïs et gombo ont été affectés dans l’arrondissement de Zina. Cette situation a entraîné un déplacement massif de population, avec environ 2 400 Tchadiens fuyant les inondations dans leur pays et se réfugiant au Cameroun.
La région de l’Extrême-Nord est particulièrement vulnérable aux inondations en raison de la proximité du fleuve Logone, qui sort de son lit chaque année pendant la saison des pluies. La rupture d’une digue survenue le 10 octobre a également contribué à l’aggravation de la situation, forçant de nombreuses personnes à fuir leur domicile.
Assistance d’urgence
Entre le 15 et le 21 septembre, OCHA a enregistré la destruction partielle ou totale de plus de 90 maisons, laissant environ 25 ménages sans abri et contraints de trouver refuge chez des proches.
Malheureusement, la situation ne semble pas s’améliorer, car les cours d’eau continuent de monter en raison des précipitations abondantes dans la région de l’Extrême-Nord et du Nord. OCHA met en garde contre un risque élevé d’inondation dans plusieurs localités des départements de Mayo-Danay et Logone et Chari.
Face à cette situation difficile, il est essentiel que les autorités locales et les organisations humanitaires travaillent ensemble pour fournir une assistance d’urgence aux populations touchées. Il est également important de mettre en place des mesures de prévention et de gestion des risques d’inondation à long terme, afin de réduire l’impact de telles catastrophes à l’avenir.