Les recettes pétrolières du Cameroun ont enregistré une baisse importante au premier trimestre 2024. Elles s’établissent à 167,4 milliards de FCFA contre 249,1 milliards à la même période en 2023. Cette contre-performance s’explique principalement par deux facteurs : la baisse de la production nationale de pétrole brut et la chute des cours mondiaux du pétrole. En février 2024, la production journalière du Cameroun n’était que de 48 000 barils, soit le niveau le plus bas depuis 1993. Dans le même temps, les prix du pétrole Brent, référence pour le Cameroun, ont baissé de 1,8% au cours du premier trimestre, passant de 82,1 dollars/baril à 80,6 dollars/baril.
Impact sur les recettes fiscales
Cette double baisse a eu un impact direct sur les recettes fiscales de l’État camerounais. La redevance pétrolière captée auprès de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) a chuté de 25,7 milliards FCFA par rapport aux prévisions initiales, tandis que l’impôt sur les sociétés pétrolières (IS pétrole) a enregistré une légère augmentation de 6,6 milliards FCFA. Malgré cette contre-performance, le gouvernement camerounais table sur une hausse des recettes pétrolières en 2025, les projetant à 828,3 milliards FCFA. Cette augmentation anticipée repose sur une hypothèse d’augmentation de la redevance pétrolière et gazière. Cependant, ladite hausse pourrait être atténuée par une nouvelle baisse de l’IS pétrole.
En 2024, l’Economie camerounaise reste encore très dépendante des recettes pétrolières. L’Etat s’est engagé dans des réformes structurelles pour réduire sa vulnérabilité aux fluctuations des cours mondiaux du pétrole et assurer une croissance économique plus durable.