Les pays africains doivent exploiter les TIC (Technologies de l’information et des communications) pour moderniser le secteur agricole et renforcer sa contribution à la croissance économique, ont rapporté vendredi les experts lors du 6ème Forum africain sur la révolution verte à Nairobi.
Les experts ont déclaré lors d’un événement parallèle que la transformation de l’agriculture en Afrique repose sur une plus haute assimilation des plateformes numériques par les petits exploitants qui leur permettra d’améliorer l’accès à l’information sur les pratiques et les marchés agronomiques.
Benedict Kanu, expert agricole à la Banque Africaine de Développement, a indiqué que les TIC révolutionneront les systèmes de production de nourriture en Afrique face aux contraintes liées au changement climatique, aux politiques démodées et aux chaînes de valeur décousues.
“La prochaine phase de la révolution verte en Afrique sera en grande partie conduite par les innovations des TIC afin de faire en sorte que les petits exploitants aient accès à l’information adéquate sur le temps, les inputs agricoles et les marchés”, a souligné M. Kanu.
Il a appelé les gouvernements africains à promulguer des politiques solides pour faciliter l’adoption des plateformes numériques au niveau des petites exploitations.
La révolution numérique que de nombreux pays africains connaissent a apporté d’importants bénéfices aux secteurs stratégiques de l’économie comme l’agriculture, la vente au détail et les transports.
M. Kanu a indiqué que les TIC ont amélioré l’efficacité de la production alimentaire tout en augmentant le pouvoir de négociation des petits exploitants africains.
“Les petits exploitants de ce continent utilisent actuellement des applications mobiles pour obtenir des informations précises sur la prochaine saison agricole. Ils peuvent accéder aux informations du marché sur leurs téléphones sans dépendre des intermédiaires”, a poursuivi M. Kanu.
Il a ajouté que les mégadonnées offriront des solutions durables aux défis que rencontrent les petits exploitants comme par exemple les insecticides, les maladies et la volatilité des marchés.
“Une plus grande application des TIC dans l’agriculture éliminera le manque d’efficacité, permettra des économies et améliorera le revenu des petits exploitants”, a fait remarquer Ishmael Sunga, PDG de la Confédération des syndicats agricoles d’Afrique australe.