Le financement provient du Projet de relance et de développement de la région du lac Tchad (Prolac), financé conjointement par le gouvernement camerounais et la Banque mondiale. La décision a été prise lors de la troisième session ordinaire du Comité national de pilotage du Prolac, qui s’est déroulée le 5 février à Yaoundé.
Abicho Mahamat, coordinateur national du projet a déclaré dans des propos relayés par Cameroon Tribune qu’il s’agit de « la plus grosse enveloppe que nous ayons eue depuis que nous avons lancé le Prolac (en 2021, Ndlr). Ce montant va nous permettre d’achever les routes déjà commencées, ainsi que d’autres infrastructures. Il sera également question d’appuyer les acteurs pour leur permettre de booster leurs productions. Nous allons aussi renforcer la cohésion sociale et faire la prévention des conflits », lit-on.
Primeur à la mobilité rurale
Une partie de cette somme, environ 8 milliards de FCFA, sera spécifiquement dédiée à la mobilité rurale, comme l’a précisé Issa Bitang, expert en développement social à la Banque mondiale. « la création des routes pour faciliter la circulation des marchandises et des personnes, ainsi que la création des grandes infrastructures pour permettre aux populations d’être en mesure de gagner leur vie ». Des projets de réhabilitation des routes telles que Kousseri-Logone Birni-Zimalo (50 km) et Maltam-Bodo-Makary (77 km) sont déjà en cours.
Le Prolac a été conçu pour relever les défis communs aux pays du bassin du lac Tchad, affectés par le terrorisme, notamment le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria. Le volet camerounais du projet est financé à hauteur de 60 millions de dollars par le gouvernement et la Banque mondiale, soit plus de 39,3 milliards de FCFA. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie et la résilience des populations des 10 communes de Logone-et-Chari, en leur donnant accès aux infrastructures de base et aux opportunités économiques