Mohamadou Abbo Ousmanou est décédé le 13 octobre dernier à l’âge de 87 ans en Turquie. Pour ses funérailles qui ont lieu ce jeudi 19 octobre à Ngaoundéré, le président de la République a missionné le ministre de l’enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, par ailleurs cadre du RDPC. Alhadji Abbo était l’un des hommes d’affaires les plus prospères du Cameroun et était largement reconnu pour sa diversification d’activités. Il avait bâti sa fortune à travers des entreprises telles que Maïscam, l’une des principales agro-industries de production de maïs et de ses dérivés au Cameroun. Chaque année, Maïscam vendait 10 000 tonnes de gritz de maïs, devenant ainsi l’un des principaux fournisseurs locaux de la Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC).
Une perte également pour le RDPC
Originaire de Ngaoundéré, Alhadji Abbo Ousmanou était également un important acteur dans le secteur de l’élevage, possédant un vaste cheptel dans la région de l’Adamaoua. Son ranch était reconnu pour compter des dizaines de milliers de têtes de bétail. Il était également impliqué dans des activités d’import-export, l’industrie sucrière, le commerce général et le secteur du tourisme, notamment grâce à son hôtel « Le Relais Saint-Hubert. »
De plus, Alhadji Abbo Ousmanou était membre du Bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, jouant un rôle clé dans la gestion du parti et dans la région de l’Adamaoua. Il était également reconnu comme l’un des principaux financiers du RDPC. La disparition d’Alhadji Abbo Ousmanou représente une perte majeure pour le Cameroun, tant sur le plan économique que politique. Sa contribution à l’essor de l’industrie nationale et son engagement politique ont laissé une marque indélébile dans le pays.