Le vendredi 1er décembre 2023, une note annonçant la libération de l’homme d’affaire Amougou Belinga de Maxime Eko Eko, patron de la Dgre. Quelques temps après, le juge d’instruction a signé une note confidentielle pour dire que le document n’est pas authentique. Cet imbroglio a suscité la polémique sur la toile.
Crime politique
Célestin Bedzigui pense que le juge d’instruction qui pilote le dossier n’est pas à la hauteur. « Affaire de la vraie fausse ordonnance de mise en liberté provisoire de Amougou Belinga et Eko Eko. Je pense que le juge d’instruction n’a pas été à la hauteur de ce dossier. Il s’agit d’une affaire d’État et de ce fait un dossier hautement sensible. Dans les organisations, lorsqu’on a une mission comme la sienne, après les travaux et avant de consigner par écrit les conclusions auxquelles on croit devoir arriver, on se rapproche de sa hiérarchie pour un compte rendu verbal et une non-objection. Et dans le cas d’espèce, il aurait dû se rapprocher du Commissaire du Gouvernement qui se serait chargé de consulter à son tour son Ministre qui il ne faut pas le négliger est Délégué à la PRC. En signant une ordonnance sans avoir respecté ces démarches, il met le pouvoir en difficulté, soit par naïveté, soit à dessein, soit pour une raison intéressée pour ne pas dire les choses autrement, on se comprend…. En fin de compte, ce juge s’expose à des appréciations très diverses de sa signature de cette ordonnance que beaucoup ne croient pas être un fake. En tout état de cause, cette affaire va redevenir ce qu’elle a toujours été : une affaire politique qui a donné lieu à un crime politique et se terminera par un procès politique. Gare à qui se trompera de jeu de cartes… », écrit le président du Parti de l’alliance libérale (PAL).
Il faut enquêter pour voir claire
Célestin Djamen se pose des questions sur le rôle du commissaire du gouvernement. « Quel est le rôle du Commissaire du gouvernement au Tribunal militaire ? Exactement celui que joue le Procureur de la République dans les tribunaux de droit commun. De surcroît le juge d’instruction doit être en étroite collaboration avec ce dernier. Peut-on dès lors affirmer qu’un commissaire du gouvernement qui intervient in extremis auprès d’un régisseur de prison pour bloquer la levée d’écrou était en étroite collaboration avec le juge d’instruction? Si les documents sur la remise en liberté des deux accusés sont des faux peut-on nous assurer qu’une enquête pour faux en écriture a été diligentée ? », s’interroge le président de l’Alliance patriotique républicaine.