Ils sont plus de 300 personnes. Militants, sympathisants et alliés du MRC ont retrouvé la liberté le 5 octobre 2019 suite à une grâce présidentielle. Une décision survenue au lendemain de la clôture du Grand dialogue national.
Après 9 mois de détention, le patron du Mouvement patriotique pour un Cameroun Nouveau (MPCN) s’est dit déterminé à poursuivre le combat. Le directeur de campagne de Maurice Kamto à la présidentielle de 2018 a annoncé une procédure judiciaire contre l’État du Cameroun.
Invité sur la radio Équinoxe, l’homme politique a indiqué qu’il exige un dédommagement sur la longue période qu’il aura passé à Kondengui.
« J’ai saisi l’ONU pour qu’on condamne le Cameroun à me verser 10 milliards pour les 9 mois que je viens de passer en prison. Chaque fois qu’ils m’arrêteront l’argent va s’ajouter et un matin ils seront obligés de me céder le Cameroun », a formulé Paul Eric Kingue.
Abordant la question de leur incarcération Paul Eric Kingue renseigne que les gens du régime ne dormaient plus en paix depuis leur arrestation. Pour lui les embastiller a été la plus grosse erreur que le régime en place a commise : « Je peux vous assurer que ces gars ont commis la plus grosse erreur. Il m’arrive souvent de me demander si les gens qui nous dirigent ont même véritablement été à l’école. Est-ce qu’ils ont l’équivalence intellectuelle des fonctions qu’ils occupent. Parce que moi Paul Eric Kingue, si je suis MINAT, si je suis président de la République, je ne donnerai pas de la valeur aux choses qui ont peu de valeur. C’est-à-dire que je n’irai pas arrêter des gens pour leur donner une popularité qu’ils savent ne pas mériter à ce moment précis-là ».
Paul Eric Kingué soutient que le pouvoir a servi indirectement la cause de Maurice Kamto. En l’empêchant de tenir ses manifestations, en l’emprisonnant, le pouvoir a contribué à lui donner davantage de l’importance.
« Si on avait laissé Maurice Kamtomarcher à Douala ça aurait fait quoi ? Vous savez qu’au Congo Tshisekedi a laissé son adversaire marcher et chaque fois que celui-là marchait on lui donnait de l’eau glacée pour qu’il marche davantage quelques mois après il a abandonné les marches ? Les gens qui nous dirigent n’étaient-ils pas de véritables tricheurs à l’école ? Comment ne peuvent-ils pas comprendre qu’en politique arrêter des gens leur donne de l’étoffe ? », s’est-il interrogé.