Le Cameroun a régressé de 3 rangs dans le classement mondial de la liberté de la presse, rendu public le 15 décembre dernier par Reporters sans frontières (RSF).
La liberté de la presse au Cameroun n’affiche pas un visage des plus reluisants, comme le témoigne le nouveau classement annuel dévoilé par RSF il y a 2 jours. En effet, le pays de Paul Biya passe de la 131e à la 134e place mondiale avec un score de 43.28. A l’échelle continental le pays est 39e, loin derrière la Namibie, première en Afrique et 23e au niveau mondial.
RSF s’explique
Pour justifier cette dégringolade, l’ONG de défense des droits des journalistes fustige les innombrables arrestations, tortures et parfois meurtres de ces derniers au Cameroun. Le cas le plus mis en avant, demeure celui de Samuel Wazizi. Toujours dans la journée du 15 décembre, RSF a publié un communiqué dans lequel il est revenu sur les circonstances troubles de la mort de cet homme de média anglophone.
« Le décès du journaliste a été annoncé en juin 2020, plus de 10 mois après les faits, sa famille n’a jamais été informée. 14 audiences se sont tenues devant la justice camerounaise alors que le journaliste était déjà mort. Le journaliste serait décédé le 17 août 2019 d’une infection généralisée quelques jours après son transfert à une unité militaire alors qu’il était en parfaite santé et ne souffrait d’aucune pathologie au moment de son arrestation », a fait savoir Reporters sans frontières avant de révéler que « le corps du journaliste n’a pas été restitué à sa famille et n’avait pas fait l’objet d’une autopsie lorsque le décès a été confirmé ».
«Les zones d’ombres sont trop nombreuses pour que les autorités camerounaises puissent rester silencieuses »,conclut le document.