Le transport sur l’axe qui relie la capitale à la ville de Soa qui abrite l’Université de Yaoundé II a connu une brève perturbation 13 décembre 2021. Pour cause, les conducteurs d’autocars, qui assurent la desserte de la ville estudiantine, ont observé un arrêt momentané du trafic qui n’a pas permis à des milliers d’étudiants de se rendre à l’Université de Yaoundé II.
À l’origine de la manifestation, la décision unilatérale du propriétaire du site abritant la gare routière d’Elig-Essono, au lieudit Camair-co de les expulser de façon in extremis. Les étudiants de l’université de Yaoundé 2 crient à l’aide.
« Je viens d’apprendre que les conducteurs des cars ont débuté une grève depuis ce matin. J’avais cours entre 13 h et 17 h, je n’ai pas pu me déplacer à cause de l’absence des véhicules. Mon argent de transport ne me permet pas de partir à Soa en taxi. C’est très difficile de faire le déplacement à Soa sans ces véhicules », se lamente un étudiant à l’université de Yaoundé 2.
Rendus à 17 h dans la journée du 13 décembre, des milliers d’étudiants partis à l’université avant 12 h avaient de la peine de rallier la capitale politique, en raison de l’absence des cars.
Des informations collectées auprès de certains conducteurs, l’on apprend que ces derniers dénoncent « le chantage » que leur fait le bailleur du site abritant la gare d’Elig-Essono.
« Notre bailleur est venu ce matin nous demander de libérer immédiatement les lieux. Nous avons contesté cette décision parce que cela n’était pas possible », s’indigne un chauffeur sous anonymat.