L’ancien Team press Officer des Lions indomptables était l’invité de Martin Camus Mimb jeudi dernier dans le cadre de l’émission le Matin de Martin, l’ancien journaliste de la CRTV a revisité le vestiaire des Lions indomptables avec ce que cela comporte comme problème avant de proposer des solutions pour battre la Tunisie le 17 novembre prochain.
Hier vous étiez rendre visite à l’ancien sélectionneur des Lions indomptables, Jean Paul Akono à l’hôpital militaire de Yaoundé où il est interné. Comment va-t-il ?
Il va beaucoup mieux que lors de son entrée à l’hôpital il y a une dizaine de jours de cela.
Jean Paul Akono est allé à l’hôpital suite à une sorte de grève de la faim. Sur la base des informations que nous avons eues, il a refusé de s’alimenter pour protester contre le non payement de ses indemnités en tat que sélectionneur. Comprenez-vous son attitude ?
Il faut dire que ce n’était pas une grève de la faim en tant que telle. C’est vrai que depuis qu’il est rentré d’Europe, il a déjà eu une chute à cause d’une crise de palu. Mais il faut dire qu’il y a un peu de tout cela, parce qu’un homme dans la situation de Jean Paul Akono avec tout ce qu’il a vécu, tout devait être mis en œuvre pour qu’il n’ait plus de tracs dans la tête. C’est peut-être ce qui provoque involontairement tous ces ennuis de santé aujourd’hui, On devrait le mettre à l’aise pour qu’il n’ait pas d’autres chocs. Je comprends sa situation, quoi qu’on veuille nous expliquer. Pourquoi la situation n’est pas réglée aujourd’hui ? Les instructions avaient été données pour qu’il soit payé et que tout devait être fait pour qu’il puisse récupérer normalement. A la fin, on a l’impression quelque part qu’il y a comme un acharnement.
Est-ce que c’est un homme en colère contre le ministère des Sports ou alors il a tendance à banaliser cette situation ?
Il n’est en colère contre personne. Il souhaite seulement rentrer dans ses droits. C’est un sportif et il a beaucoup de fair-play. Mais l’essentiel est qu’on lui dise la vérité et qu’on résolve son cas. Je crois qu’après il continuera normalement sa vie tant que Dieu le lui permet.
Vous qui connaissez bien cette équipe nationale, l’environnement du ministère des Sports, de la Fecafoot… Pour vous, qu’est qui fait qu’il ne soit pas payé ?
D’après les informations qui nous parviennent, le problème ne serait plus au niveau du ministère des Sports, mais au niveau du ministère des Finances où on dit qu’il n’y a pas de provisions pour le payer pour l’instant. C’est des problèmes techniques que je ne saurais vous expliquer, mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est toujours difficile de rentrer dans son argent quand il s’agit du ministère des Sports ou alors les arriérés. Finalement on ne sait jamais comment ça fonctionne et pourtant, lorsqu’on doit le faire pour certaines autres activités, çà passe plus vite. Akono n’est pas le premier. Il y a des gens qui réclament leur argent, de tant en tant les instructions sont données, mais ne sont pas respectées. Je ne saurais vous dire à quel niveau ça coince, et comment ces mécanismes en ce qui concerne l’argent fonctionnent et quelles sont les connections qu’il y a dedans.
L’argent qui doit être versé à Michel Kaham depuis 90 n’est pas versé. Des marabouts que l’on a intégrés dans des délégations ne sont pas payés. C’est une véritable cacophonie dans le milieu du football finalement…
C’est toujours comme ça ! Le mécanisme financier dans ces affaires des Lions a toujours été opaque. Il n’y a pas que les Kaham qui réclament leur argent, il y a les Ebongue et autres de 92 qui réclament leurs primes. Vous pouvez remonter jusqu’à la nuit des temps et c’est vraiment un système opaque, flou, bien huilé avec les tentacules partout et il est difficile de se retrouver dans ce labyrinthe-là. On dit que l’argent ne fait pas le bruit. Moi j’ai été Team Press par exemple, je n’ai jamais su exactement quel était le montant de ma prime de match car rien n’est codifié.
Donc elle varie en fonction des matches ?
En fonction de l’humeur de ceux qui vous payent. Rien n’est codifié de manière à ce qu’on sache quoi faire, à qui s’adresser, à quoi s’attendre. C’est comme ça que ça fonctionne et rien ne me surprend aujourd’hui.
On avait demandé aux fonctionnaires de rembourser le trop perçu après la coupe du monde 2010. Ce qui avait été fait avec facilité. Pourquoi dans l’autre sens ça ne va pas vite ? Là est aussi toute la question…
J’étais concerné. C’est une affaire qui nous a été collée sur le dos. Au départ, on ne nous a pas dit qu’elle allait être nos primes. Nous avons été payés. Dieu merci, nous n’avons pas dépensé cet argent. Ne voulant pas avoir les problèmes avec la justice ou l’Etat, j’ai remboursé cet argent, malgré les conseils des amis et frères. J’ai préféré rester calme. Dans l’autre sens, Akono n’a aucun moyen de faire pression pour qu’il ait son argent. S’il choisit le chemin de la justice, on lui dira que les dossiers sont en cours et çà prendra du temps. Donc il attend.
Il attend, il attend, mais les Lions ne doivent pas attendre parce qu’ils doivent arracher leur qualification le 17 novembre à Yaoundé pour aller au Brésil en 2014. Vous avez vu le match aller contre la Tunisie, avant de rentrer dans les détails de toutes les polémiques autour de cette tanière, ce match vous a-t-il plus inquiété que rassuré ?
Je vous avoue que je suis très très inquiet, malgré les paroles rassurantes des uns et des autres. Je ne suis pas pessimiste, mais je suis très inquiet pour plusieurs raisons. Pour aller en Coupe du Monde en 1994, nous avons éliminé cette Tunisie en la battant à Yaoundé et à Tunis. Pour aller à la Coupe du monde 82, nous avons dû éliminer le Maroc à Kenitra et à Yaoundé. En 2006, l’Egypte est venue nous éliminer à Yaoundé. Je suis un peu superstitieux, je ne suis pas très satisfait de ce résultat. J’aurais même préféré que nous perdions 1 but à 0 car ce nul de zéro but partout me pose beaucoup de problèmes. Il apporte beaucoup plus d’interrogations que de réponses à des questions que je me pose.
« Il y a des clans qui existent depuis 2010 à la CAN et à la Coupe du monde. Il y a des clans et en dehors du problème de brassard, il y a des gens qui n’ont jamais accepté de n’avoir pas été alignés lors de la Coupe du monde. Il y a d’autres qui estiment qu’on a amené certains joueurs pour prendre leur place ou alors on a imposé d’autres joueurs pour qu’ils ne jouent pas »
Ces questions se sont aggravées par ces histoires, Samuel Eto’o a accordé une interview sur ces antennes, interview reprise par plusieurs medias dans le monde. Samuel Eto’o a soulevé des problèmes graves et si tout cela était vrai, le marchandage des places, la complaisance dans les sélections, qu’est-ce que vous pensez des problèmes qui ont été soulevés ?
Il n’y a rien de nouveau sous les tropiques, comme on dit. Ce qui est vrai, c’est que Samuel Eto’o n’est pas lui-même un sain. Mais il le dit et il ne fait que se répéter depuis quelque temps. Je vais vous le dire sans faux fuyants, depuis ce jour à Klagenfurt où le brassard a changé de main, les Lions c’est d’autres Lions depuis ce jour. Et c’est des histoires qui ne sont pas prêtes d’êtres enterrées. Je vous ai dit après la Coupe du monde que la rancune était tenace et elle y est encore. Je crois même que la rancune ne fait qu’être tenace et c’est regrettable pour cette équipe nationale que nous aimons tous. Les Camerounais payent pour un problème qui aurait pu être réglé amicalement.
Lorsque vous parlez de rancune, vous voulez parler de quoi exactement Linus ?
Cette histoire de brassard n’a jamais été résolue. Çà n’a jamais été digéré dans un camp comme dans l’autre. Vous savez que dans une région de notre pays il y’a des patriarches qui prient pour qu’on gagne et d’autres prient pour qu’on ne gagne plus jamais. Je ne vous apprends rien, vous êtes mieux placé que moi, c’est autant de choses qui font que nous n’avons pas d’âme et les résultats ne suivent pas.
Si on est d’accord que c’est l’affaire de brassard qui continue de polluer l’atmosphère, c’est qu’on est d’accord que Rigobert Song est au centre de tout ce qui arrive dans la tanière, forcement…
Il y a des clans qui existent depuis 2010 à la CAN et à la Coupe du monde. Il y a des clans et en dehors du problème de brassard, il y a des gens qui n’ont jamais accepté de n’avoir pas été alignés lors de la Coupe du monde. Il y a d’autres qui estiment qu’on a amené certains joueurs pour prendre leur place ou alors on a imposé d’autres joueurs pour qu’ils ne jouent pas. Autant de petits trucs enfantins que finalement on se met à rire. Lorsque vous vous rendez compte que c’est ça notre équipe nationale avec des joueurs professionnels qui devaient plus briller sur le terrain, devant les intrigues de gamins, à un moment çà fait pleurer. Dans le fond, lorsque vous regardez dans cette équipe, vous demandez aux uns et aux autres quel est le problème ? Vous ne vous retrouvez pas. Je voudrais dire aux uns et autres sans parti pris que lorsque Roger Milla allait en Coupe du monde en 90, beaucoup ne voulaient pas de lui. Mais lorsqu’ils ont constaté que c’est Roger Milla qui allait leur faire gagner des primes, ils se sont rangés et le résultat est là. C’est sur le terrain qu’un grand joueur professionnel s’exprime. Il y en a qui sont dans cette équipe depuis bientôt 5 ans, aucun match de référence, donnez-moi un match de référence de cette équipe depuis 5 ou 6 ans. Il n’y en a aucun. Lors des grands moments, on est absent.
Quand Jean Paul Akono a pris cette équipe ce n’est pas pour le flatter, on avait l’impression qu’il avait commencé à résoudre les problèmes de la tanière. Là on a l’impression que les problèmes se sont aggravés, pourquoi ?
Les problèmes ne se sont pas aggravés. Akono meurt parce qu’il a voulu opérer sans anesthésie et c’est ce qu’il faut faire. Si personne n’a le courage de prendre les vrais problèmes en main, si personne n’a le courage de dire tel mérite de jouer, tel ne mérite pas de jouer, si personne n’a le courage de ne pas aligner quatre milieux défensifs parce qu’il faut faire plaisir à tout le monde, ça ne donnera rien et c’est ça le fond du problème. Il faut faire jouer efficace. Il faut faire jouer ceux qui méritent, il faut faire jouer ceux qui concourent à la victoire. On vous fabrique des joueurs à des postes dans lequel ils n’ont jamais évolué et ça donne ce que ça donne là. Akono a voulu faire et opérant sans anesthésie et çà lui a couté ce que çà lui a couté.
Je voudrais poser la question au journaliste de sport et bourré d’expérience que vous êtes. Qu’est-ce qu’il faudrait changer dans l’immédiat dans cette équipe pour être sûr que le 17 octobre on aura un résultat acceptable ?
C’est comme j’ai di tout à l’heure, ce n’est pas de changer, c‘est de prendre des décisions. Que les responsables techniques prennent lui-même ses décisions, qu’il convoque lui-même son équipe, qu’il soit objectif, qu’il regarde effectivement ceux qui évoluent en club, ceux qui ont l’expérience pour ce genre de match, parce que çà ce sera un match très compliqué avec ces Tunisiens qui viendront à Yaoundé pour essayer de marquer les premiers et semer le trouble dans nos têtes. Et puis le reste suivra. Je crois qu’avec une bonne sélection bien dosée dans tous ses compartiments, sans l’influence de qui que ce soit, cela fera l’union sacrée. Que tout le monde demande dans le cœur de tous les Camerounais et nous nous reconnaitrons dans cette équipe.
Volker Finke a dit aux journalistes à Yaoundé que personne ne lui imposait les joueurs.
Je ne le connais pas particulièrement mais en regardant sa manière de fonctionner de loin, j’ai des doutes.
L’un des problèmes de cette équipe nationale du Cameroun c’est la gestion et la circulation de l’information. Et ce problème s’est aggravé récemment avec l’entretien que Samuel Eto’o a eu avec ses coéquipiers dans les vestiaires. Du coup tout le monde s’est intéressé à ce vestiaire et on a vu qu’il était très poreux. Pourquoi on laisse autant de gens rentrer dans les vestiaires ?
Je suis très mal placé aujourd’hui pour dire pourquoi le vestiaire est assez poreux. A une époque, j’ai été Team Press et vous me le reprochiez de ne pas vous laisser assister à certaines réunions dans les vestiaires. C’est justement pour cela qu’il faut préserver l’intimité du vestiaire. Le vestiaire c’est quelque chose de sacrée ! C’est comme votre chambre, quand vous êtes avec votre épouse dans votre chambre, c’est votre sanctuaire. Lorsque vous voyez un mari raconter ce qu’il fait avec sa femme dans la chambre, ça veut dire que c’est un mauvais époux ou une mauvaise épouse car c’est quelque chose de sacrée. C’est intime. C’est entre vous et vous pouvez vous engueuler là, mais lorsqu’on vous dit qu’il y a des invités au salon, vous sortez en souriant. Comment se fait-il que tout le monde a accès au vestiaire aujourd’hui ? Il faut poser la question à ceux qui sont en charge de ce domaine-là. La communication ce n’est pas du journalisme. La communication c’est du marketing. On ne laisse pas tout passer et c’était çà notre combat et je pense que vous le comprenez aujourd’hui. Il y a des choses qu’on ne laisse pas passer parce qu’elles peuvent polluer l’atmosphère. Elles peuvent diviser en dehors. Elles peuvent provoquer les émeutes en dehors. Çà été une grosse faute de communication et çà a donné ce que çà a donné parce que même si certains produisent des images, c’est des images des vestiaires qui ne sortent qu’avec la permission du principal responsable technique. Si cela a été diffusé sans l’accord du responsable technique, il y a défaillance.
« Vous savez, je ne pouvais pas assister à ce genre de marché, mais il y a quand même des convocations bizarres qui font que vous vous posez des questions. Lorsque vous regardez des matches et que vous avez une connaissance certaine du football, parfois vous vous posez des questions sur certaines sélections »
Même à l’époque où vous étiez là, il y a une caméra qui se baladait dans le vestiaire des Lions indomptables, dans les chambres, dans l’intimité de l’équipe. Le rôle de cette caméra c’est quoi ?
En fait, c’est un monsieur [Stephen Kamga, Ndlr] qui a un contrat avec la Fecafoot pour produire quelques émissions. Je crois que vous le connaissez bien et avoir un contrat ne veut pas dire filmer n’importe quoi. Ça ne veut pas dire filmer les joueurs partout et c’est peut-être pourquoi on n’était pas amis. Je me souviens même qu’à Garoua une fois, il était venu avec une collaboratrice. Ce qui m’a mis hors de mes gonds et il y a eu un petit clash et après, il a avait compris. Il faut le contrôler, ou tout simplement lui demander de revoir son contrat avec la Fecafoot. Pour un match comme celui du 17 novembre, ce n’est pas la blague. Il faut que les gens soient sereins. Voilà autant de choses qui créent la suspicion entre les joueurs et entre les membres du staff. Il y a un peu de tout dans cette tanière des Lions aujourd’hui et ce sont des choses qu’il faut corriger pour avoir la sérénité dans trois semaines.
On a parlé d’un comptoir d’achat de place dans l’équipe nationale. Est ce que vous y croyez ?
Je vous avoue personnellement que je n’ai jamais vu. Vous savez, je ne pouvais pas assister à ce genre de marché, mais il y a quand même des convocations bizarres qui font que vous vous posez des questions. Lorsque vous regardez des matches et que vous avez une connaissance certaine du football, parfois vous vous posez des questions sur certaines sélections. Mais dire que j’ai eu à prendre quelqu’un sur le fait, non ! Je n’ai pas de preuves mais il y a des convocations qui ouvrent les yeux, même aux aveugles.
Est-ce que vous n’avez pas l’impression qu’il y a trop de personnes dans l’encadrement technique et administrative de cette équipe nationale, Finke a trois adjoints sans qu’on ne comprenne très bien les rôles, le Team Press, le Team manager, le préparateur psychologique, le staff médical et toutes les personnes qui tournent autour, de par votre expérience vous n’avez pas l’impression qu’il y a beaucoup de personnes dans cette tanière ?
Il n y a pas beaucoup de personnes, vous avez l’impression qu’il y a beaucoup de personnes parce que tout le monde ne fait pas ce pourquoi il a été nommé et c’est le principal problème. Le staff des Lions n’est même pas complet selon les normes de la FIFA car il manque même des membres là-dedans. Les gens sont présents là où ils ne sont pas indispensables et absents là où ils doivent travailler. C’est ça le problème et c’est ce qui donne l’impression du trop plein inutile. Si chacun restait à son poste, c’est que tout le monde est obnubilé par ses joueurs. Çà attire comme le miel attire l’abeille. C’était peut-être çà mon défaut. Nos relations avec eux, c’est les relations de travail et vous n’allez jamais me trouver dans des conversations avec les joueurs, jouer aux cartes, faire leurs courses, porter leurs sacs, etc. C’est ce qui crée tout cela, les gens ne sont pas à leur poste et ne sont pas là pour le travail qui leur a été confié.
Samuel Eto’o avait envie d’arrêter avec l’équipe nationale et l’information est venue des vestiaires et il avait évoqué des problèmes d’hypocrisie dans la tanière. Est ce que vous qui avez été dans cette tanière en tant que Team Press comprenez cette attitude ?
C’est le sport numéro 1 dans la tanière. Personne ne vous dit la vérité et lorsque vous appelez un de vos petits frères pour essayer de lui donner des conseils et que vous lui demandez ce qui ne va pas ? Il vous répond « Non grand frère, tout va bien, vous voyez qu’on fait des photos ». Et lorsqu’on n’est un vieux renard comme moi, il y a des piques qu’on lance qui vous font comprendre que ça ne va pas du tout. Malheureusement on ne soigne pas l’hypocrisie parce que c’est collé à la peau et lorsque ça devient une profession, c’est encore pire. J’ai mal pour notre équipe nationale. Leurs ainés ont eu des problèmes, mais ça s’arrêtait à un problème d’hommes. Les gens venaient, jouaient et repartaient, tout en gardant des problèmes, même s’ils ne se saluent pas après. Mais maintenant, c’est grave. Lorsque les gens n’arrivent pas à faire des passes aux autres, ce n’est plus une équipe, c’est une armée mexicaine où tout le monde est général. Comment on peut jouer avec onze personnes qui donnent onze ordres différents ? Ce n’est pas possible.
Il y a donc cette actualité avec les joueurs qui ne font pas les passes à d’autres, les joueurs du même camp qui se font les passes, les joueurs du camp opposé qui ne font pas les passes à d’autres, ça commence à être de plus en plus visible dans cette équipe et c’est dommage. Dès lors, on se demande où est passé l’entraineur ?
L’entraîneur ne peut pas être sur le terrain si lui aussi n’a pas les yeux pour voir. Vous convoquez les joueurs qui jouent contre eux-mêmes. C’est un problème de mentalité et l’entraîneur doit frapper du poing sur la table et ne pas mettre les gens sur le terrain parce qu’il faut faire plaisir à tout le monde. Il faut faire des choix à vif et attendre le résultat, sinon ça ne donnera rien. J’espère que ce que nous avons eu à échanger ce matin ne sera pas vu comme une polémique car c’est une manière pour moi de contribuer à ouvrir les yeux et à voir plus clair dans certaines situations pour le match du 17 novembre prochain. Je me fiche de qui sera sur le terrain, même si c’est des noms inconnus mais s’ils peuvent avoir la niaque. Il ne faut pas dire que nous voulons aller en Coupe du monde parce que tout le monde veut aller à la Coupe du monde. Comment on fait pour y arriver ? C’est sur le terrain qu’on le prouve et c’est ce que nous demandons à tout le monde de prouver sur le terrain et de s’investir totalement. C’est une mission, n’en déplaise à certains. On va en mission, on remplit la mission, on rentre chacun chez soi et la République est sauvée.
Merci Linus Pascal Fouda…..
Merci Camus. Bonne journée et bon boulot.
Entretien avec Martin Camus MIMB
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