Le Premier ministre annule les nominations faites au ministère de l’Habitat et du Développement urbain, comme l’indique la décision prise le 29 juin 2023. Dans sa décision, le chef du gouvernement accuse Célestine Ketcha Courtès de vice de forme et de violation des règles de compétence.
« Sont et demeurent rapportées pour vice de forme et violation des règles de compétence en matière de nomination à des postes de responsabilité dans la fonction publique de l’État, les décisions (…) du 02 juin portant nomination de certains responsables à titre intérimaire dans les services centraux du ministère de l’Habitat et du développement urbain », écrit le Premier ministre.
Le premier ministre fragilisé
Ce sujet était en débat sur le plateau de Club d’élites sur Vision 4. Pour Longin Eloundou de l’université de Yaoundé 1, c’est la résultante du fait que des ministres n’ont plus peur du chef du gouvernement. « On est dans un contexte où les gens n’ont peur que du président de la République. Aucun des ministres-là n’a peur du Premier Ministre. Je dirai même que des fois, on a l’impression que le SGPR est même plus important et plus craint que le Premier Ministre », déclare l’universitaire dans Club d’élites sur Vision 4.
« Aujourd’hui, chaque ministre a un organe de presse. Il suffit de regarder les titres », ajoute Viviane Ondoua Biwolé dans Club d’élites sur Vision 4.
Selon la constitution sur les compétences du PM et le décret 92/089 du 4 mai 1989, précisant les attributions du Premier ministre, les nominations au sein de l’administration centrale nécessitent l’accord du chef du gouvernement.