Le pourcentage de réussite du Baccalauréat 2024 au Cameroun a fait l’objet de vifs débats ces derniers jours. Selon Michelle Florence Dikoume, militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), la consigne aurait été donnée par la présidence de la République d’exiger une moyenne minimale de 10 pour la réussite à l’examen. « Généralement, on a connu des délibérations à 9 ou 9,5 pour permettre à certains élèves qui pendant l’année avaient très bien travaillé, de pouvoir aller en classe supérieure ou d’avoir leur examen. Mais cette fois-ci, ça a été vraiment vissé. L’ordre est venu de la présidence de la république, c’était 10 ou rien », soutient-elle dans l’émission Club d’Elites sur Vision 4.
Les faibles revenus des parents, une autre cause ?
D’autres analystes mettent en avant des arguments différents pour justifier les résultats du baccalauréat. Pour l’homme politique Samuel Biyong, la paupérisation des parents est un facteur non négligeable à prendre en compte pour comprendre cette situation. « Je crois qu’il y a un lien entre la paupérisation des parents et des enseignants et le faible taux de réussite au Bac […]. Nous avons fait l’école primaire où parfois, on allait sans livre parce qu’on trouvait les livres en classe. Les livres étaient donnés. Ça veut dire que l’enseignant les apportait en classe », souligne le président du Mouvement des Réformateurs.