Le ministre des Finances a réagi le 20 juillet 2020, à un article cosigné Julien Clémençot-Omer Mbadi et paru à Jeune Afrique sur l’ordonnance du président Paul Biya du 3 juin 2020 portant modification du budget de 2020 et dont le propos était de monter combien le Cameroun est en difficultés économiques.
Le Cameroun en difficultés, selon Jeune Afrique
« Fortement endetté, le Cameroun se met au régime sec », ainsi titrait l’article traité par Jeune Afrique le 14 juillet 2020.
Dans cette production journalistique, le confrère rappelait que le budget initial de 4 409 milliards FCFA du Cameroun « avait été portant sous-évalué, accusant une baisse de 260millirds FCFA dans l’attente de nouveaux appuis budgétaires à la suite de la signature d’un plan consécutif annoncé avec le Fonds monétaire international », pouvait-on lire dans l’article de JA.
Par conséquent, déduisait le journal de Béchir Ben Yahmed, « Ce climat d’incertitude repousse également à un horizon inconnu la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Développement 2020-2030, qui n’a toujours pas été publié. Ce document doit synthétiser dans les prochains axes de développement qui permettront au pays d’atteindre le développement en 2035 et, surtout, e rattraper le retard accusé par les contreperformances du précédent plan, le Document de stratégie pour la croissance et l’Emploi ».
Louis Paul Motaze apport le démenti
Or dans une lettre adressée au média panafricain le 20 juillet de cette même année en guise de droit de réponse, Louis Paul Motaze a tiré les choses au clair.
Pour le MINFI, « Cette affirmation, dont l’objectif manifeste est de confirmer l’idée véhiculée tout au long de votre article suivant laquelle les finances publiques du Cameroun seraient en grave difficulté, est dénuée de fondement à tous égards », écrit-il à Jeune Afrique.
Pour preuve, « aucune vérification générale de comptabilité nouvelle n’a été enclenchée en début de l’exercice 2020, dès lors que la direction générale des impôts (DGI) travaillait encore à l’identification des risques », argumente l’argentier du Cameroun.
Par ailleurs, « le rendement des contrôles fiscaux ne contribue que très faiblement aux résultats de la DGI qui sont constitués à près de 97% des versements spontanés des contribuables et des recouvrements des arriérés fiscaux », a fait savoir le membre du gouvernement.