Les conflits de succession dans les chefferies traditionnelles deviennent de plus en plus récurrents dans presque toutes les régions du Cameroun, le cas de la chefferie Bagam dans les Bamboutos, Bangou dans les hauts plateaux ou encore le canton Akwa dans le Wouri, Mevia dans la Sanaga Maritime et bien d’autres, l’administration est toujours indexée accusée de jeu trouble dans choix son chef et non celui de la population conformément aux us et coutumes de chaque localité.
Violation des principes
Le Dr. Louison Essomba, enseignant de droit, souligne que le Préfet a violé les principes de structure dans la désignation du chef traditionnel. « Le Préfet a violé les principes de structure en ce qui concerne la désignation d’un chef traditionnel… On ne peut dire ici que le Préfet joue un rôle de légalité …. », déclare-t-il joint au téléphone.
Il estime que le Gouverneur de la région de l’Ouest devrait intervenir pour rencontrer les populations de Bagam et mener des consultations. « Le gouverneur de la région de l’Ouest Awa Fonka Augustine doit prendre ses responsabilités, il doit rapidement descendre sur le terrain rencontrer ces populations de Bagam et mener les consultations… », ajoute-t-il.
Prise en otage des chefferies traditionnelles
Michel Ndoh, un homme de culture, mentionne que de nos jours, les chefferies traditionnelles ne sont plus considérées comme une émanation des communautés. Il remet en question la procédure de désignation du nouveau chef et les actions du Préfet. « De nos jours, les chefferies traditionnelles ne sont plus considérées comme une émanation des communautés… », déplore-t-il.
Un faut testament ?
Cyrille Kuate, un journaliste, souligne que la situation à Bagam est complexe, et il estime que les élites locales ne contribuent pas à résoudre les conflits. « Le préfet EWANGO après le décès de SM SIMO est descendu dans la Chefferie présenter un testament, or le Chef n’avait pas laissé de testament…Ce TENDOP qui veut être chef n’a pas parcouru les étapes de l’initiation… », affirme le journaliste.
Il évoque également le fait que SM Simo n’a pas laissé de testament, mais a désigné son successeur en parlant à ses notables. « Ce qui se passe à Bagam est très compliqué, les élites ne jouent pas franc jeu pour que les populations retrouvent la paix … Lorsque SM Simo décède, il ne laisse pas de testament, mais il a parlé à ses notables pour désigner son successeur et a désigné SM Mouyebe Mathurin comme son successeur », poursuit-il.