Ce médicament issu de la pharmacopée traditionnelle et qui traite des affections liées à la drépanocytose est depuis des années, la cible des faussaires, qui commercialisent une version contrefaite du produit.
Une lueur d’espoir, une attente désespérément longue et de nombreuses inquiétudes à l’horizon. C’est ainsi que l’on pourrait décrire le concert d’émotions par lequel est passé, l’inventeur indépendant Raphael Nitcheu, depuis qu’il a découvert le Drépanovax, il y a de cela plus de dix ans. Ce médicament issu de la pharmacopée traditionnelle, présenté comme une panacée contre la drépanocytose a, au regard des résultats prometteurs enregistrés depuis sa mise en circulation, renforcé les chances de guérison des malades.
Mais la longue marche vers l’homologation, a réveillé l’appétit malsain de certains individus malintentionnés qui profitent de cette absence de reconnaissance, pour se faire de l’argent en commercialisant une version contrefaite dudit produit. C’est du moins ce qu’a révélé Raphael Nitcheu, au cours d’un point de presse organisé dans les installations des Laboratoires Nittel, dont il est le promoteur. À en croire ce dernier,
«Un réseau d’individus sans foi ni loi, excellant dans la contrefaçon, l’usurpation de titre, les arnaques et les escroqueries, commercialise une version contrefaite et d’origine douteuse du DREPANOVAX sur l’ensemble du territoire camerounais et au-delà des frontières», a-t-il déclaré
Le mode opératoire est quasiment le même que celui utilisé par d’autres faussaires récemment appréhendés par les forces de maintien de l’ordre. Le terrain de chasse, ce sont les réseaux sociaux, plus particulièrement, Facebook.
«Ce réseau d’arnaque conduit par Thierry Kana, publie régulièrement des informations concernant le DREPANOVAX sur les réseaux sociaux en particulier sur Facebook. Au-bas de chaque publication, il laisse son numéro de téléphone et une fois joint par les patients, il se fait passer pour M. Raphael Nitcheu. De nombreux patients procèdent au paiement de sommes faramineuses pour pouvoir acheter ledit produit. Thierry Mathieu Nkana livre à ses derniers des produits issus de la contrefaçon et exposant la vie des patients qui les consomment.», indique-t-il.
Fort d’une certification délivrée par le Laboratoire National de Contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (Lanacome) et d’un brevet d’invention reçu des responsables de l’OAPI en 2009, Raphael Nitcheu a intenté une action en justice contre le présumé usurpateur. Une plainte a été déposée auprès du Secrétariat d’État à la Défense.
À ce jour, Raphael Nitcheu révèle que plus de 7000 patients drépanocytaires ont déjà trouvé la guérison après avoir été soumis à un protocole de soins à base de DREPANOVAX. Toutefois, malgré l’accompagnement du Ministère de la Recherche Scientifique au tout début, des nombreux prix scientifiques glanés pour cette trouvaille, la procédure d’homologation entamée sous le magistère D’André Mama Fouda, l’ancien ministre de la Santé Publique, le DREPANOVAX n’a toujours pas obtenu les faveurs de ce département ministériel.