Dans un communiqué de presse dont nous pu obtenir la copie, le ministre de l’Administration Territoriale invite tous ceux qui ont entrepris des collectes de fonds sans son autorisation à y mettre fin « immédiatement et à clôturer tout compte bancaire ouvert à cet effet ». Paul Atanga Nji appellent par ailleurs les initiateurs à lui rendre compte dans les meilleurs délais.
Une décision qui intervient alors que le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a lancé une initiative de collecte de fonds, en vue de venir en aide à toutes les couches sociales camerounaises, par rapport à la lutte contre le Covid- 19. En 72 heures, la levée des fonds baptisée » Survie – Cameroun – Survival Initiative », a déjà dépassé la barre de 230 millions de FCFA
En réponse au Minat, l’Avocat Me Christian Bomo Ntimbane pense que « toutes mesures même en violation de la loi que prendrait un citoyen pour échapper à la mort sont autorisées de facto et de jure par le droit ».
Bien plus, il met en garde les membres du gouvernement qui veulent barrer la route aux autres initiatives en dehors de l’initiative gouvernementale de lutte contre le Covid-19. « Nous mettrons aussi en garde les membres du gouvernement qui prennent des mesures qui contrecarrent la lutte contre cette pandémie comme des entreprises visant à provoquer des morts de masse. Ce sont des crimes contre l’humanité. Le moment venu, en cas de morts considérables, nous monterons des dossiers judiciaires à l’international contre eux. Prenez ceci comme dit », écrit-il.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune de Me Christian Bomo Ntimbane.
« dans une situation de risque avéré de mort que nous appelons en droit état de nécessité, personne n’est plus obligée de respecter la loi pour se sauver. On la passe outre.
Dans ce cas on viole la loi moins importante pour éviter une situation irrémédiable ou aux conséquences irrémédiables sur la vie.
Le covid-19 a été reconnue par l’oms comme une menace, un péril pour l’Afrique dont le Cameroun.
Dès lors, toutes mesures même en violation de la loi que prendrait un citoyen pour échapper à la mort sont autorisées de facto et de jure par le droit.
Surtout que le gouvernement refuse ou est incapable de débloquer les fonds nécessaires pour sauver des vies.
Dans un tel contexte, lancer un appel à la générosité publique pour lutter contre ce danger de mort sort du cadre juridique de la réglementation classique sur les autorisations des appels à la générosité publique.
Il y a de nombreuses jurisprudences sur l’état de nécessité qui permettent de passer outre les lois qui ne garantissent pas de sauver des vies.
En ma qualité d’avocat, je demande aux camerounais de continuer à mobiliser les fonds dans quelque structure ou que ce soit pour sauver leurs vies et celles de leurs familles.
Nous mettrons aussi en garde les membres du gouvernement qui prennent des mesures qui contrecarrent la lutte contre cette pandémie comme des entreprises visant à provoquer des morts de masse.
Ce sont des crimes contre l’humanité.
Le moment venu, en cas de morts considérables, nous monterons des dossiers judiciaires à l’international contre eux
Prenez ceci comme dit ».
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« L’Oms qui est le gendarme de la santé mondiale et dont les décisions engagent le Cameroun a dit qu’il y a péril à la vie en Afrique dont au Cameroun à cause de la Covid.
En d’autres termes, il y a imminente à la mort de masse.
Le gouvernement ne débloque pas suffisamment des fonds pour sauver les populations de la mort au point où il est obligé de recourir aux populations contrairement aux autres pays où l’état débloque d’abord les plus grandes parties avant de s’ouvrir à la solidarité nationale.
Les populations ont peur de mourir face à la défaillance de l’état et ont décidé de mener des actions de solidarité.
Des mouvements privés se créent pour motiver et appeler à la générosité publique.
Le gouvernement les interdit au motif que la loi exigé son autorisation pour le faire.
Les citoyens peuvent dès lors passer outre l’exigence d’autorisation pour manifester leur générosité et sauver leurs vies.
Car Il s’agit ici d’un cas d’état de nécessité.
Car les conséquences de la violation de cette loi sont moins importantes que le risque de morts imminent de masse si la générosité nationale n’est pas mise immédiatement en branle pour sauver des vies ».