Baptisé C.1.2, ce dernier présente de nombreuses mutations inquiétantes qui pourrait contourner le rayon d’efficacité des vaccins actuels
A l’heure où les gouvernements du monde entier tentent, à l’aide de la vaccination, de résorber les contaminations causées par le variant Delta du Covid-19, une nouvelle menace pointe son nez à l’horizon. En effet des scientifiques sud-africains ont signalé la présence d’une nouvelle version du coronavirus en Afrique du Sud. Baptisé variant C.1.2, il a également été détecté en Chine, au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande.
À en croire nos confrères de Tv5 Monde, la particularité de ce nouveau variant réside dans le fait que ce dernier mute 2 fois plus vite que les autres versions du virus déjà observées. Toutefois, rassure les chercheurs, il est encore très tôt pour déterminer son évolution et par ricochet estimer s’il peut résister aux vaccins actuels.
Au Cameroun, plus précisément au ministère de la Santé Publique, outil névralgique de la riposte contre le coronavirus, on a choisi pour le moment de taire cette information. Il est donc difficile de savoir si des contaminations au variant C.1.2 ont été décelés sur le territoire, encore moins si le pays dispose d’outils capable de les détecter. Les autorités sanitaires sont inquiètes.
« Nous sommes inquiets parce que le taux de mutation du C.1.2 laisse penser qu’en plus d’une transmissibilité beaucoup plus importante, ce nouveau variant pourrait également échapper aux vaccins utilisés actuellement. Le vaccin reste donc aujourd’hui un outil majeur dans la réponse à la COVID 19 », a déclaré Yap Boum, épidémiologiste à Yaoundé (Cameroun) et directeur d’Épicentre Afrique, le centre de recherche de l’ONG Médecins sans frontières, lors d’un entretien accordé à Tv5, le 1er septembre 2021.
Le gouvernement va néanmoins prendre des mesures pour empêcher une éventuelle prolifération du variant C.1.2, en intensifiant la surveillance génomique. Une résolution entérinée lors d’une réunion d’urgence à laquelle a assisté l’épidémiologiste Yap Boum.
« On a parlé de divers variants. Aujourd’hui, près de 90% des cas positif au Cameroun sont issus du variant Delta. On se rend compte que l’âge des personnes atteintes qui meurent de la Covid-19 est relativement bas. Il y a de nombreux cas de personnes de 30 ans et même des bébés, ce qui n’était pas le cas avec les autres variants. Nous souhaitons donc intensifier la surveillance génomique pour pouvoir suivre ce variant Delta et capter ces nouveaux variants », a-t-il déclaré.