Le ministre de la Santé Publique Manaouda Malachie a donné son quitus au ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation Madeleine Tchuinté, pour la production de la chloroquine par ses services techniques.
Le pays de Paul Biya va produire ses propres médicaments pour solutionner la crise sanitaire du Covid-19 a appris la rédaction de Lebledparle.com ce mardi 07 avril 2019. C’est à travers une correspondance officielle a adressée par le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie à son homologue de la Recherche scientifique et de l’innovation Madeleine Tchuinté que la nouvelle a été dévoilée.
«J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’en ce moment, le protocole de soin mis en place par les cliniciens, dans le cadre du traitement des patients positifs au COVID-19 est construit autour de la chloroquine», écrit Manaouda Malachie. Tout en précisant que ce produit, retiré de notre marché depuis quelques années est en rupture de stock, il invite la patronne des chercheurs du Cameroun à lancer la production locale de la chloroquine.
«Aussi, voudrais-je vous demander, au cas où vous aurez les intrants nécessaires, de bien vouloir lancer dès ce jour, sous surveillance qualité des laboratoires agrées, la production du dit médicament», ajoute le Minsanté.
Madeleine Tchuinté à l’épreuve ?
Moqué pour l’une de ses sorties à propos des chauves-souris et leur faculté à pouvoir propager le Covid-19, la ministre a repréciser son postulat au cours d’un entretien avec Jean Bruno Tagne sur Naja TV.
«Ce que je disais, c’est qu’actuellement nous avons 200 cas. Si par malchance ce génome rentre avec la transmission inter-espèce, si ça passe par la chauve-souris nous sommes morts. Parce que nous avons 500 000 chauves-souris qui sont porteurs sains de Coronavirus. J’ai des corona dans nos laboratoires mais le Corona 19 est né en chine. Au Minresi j’ai 1200 corona [dans les serothèques, ndlr] sortis des chauves-souris de la ville de Yaoundé», affirme-t-elle.
L’occasion est donc donnée aux scientifiques et experts de participer à l’enrayement du virus à travers la fabrication de la chloroquine. Par ailleurs, un autre hic est en mesure de freiner cette noble initiative.