Au cours de la conférence de presse de lancement de la campagne agricole 2020, le Ministre de l’agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobé a annoncé les mesures qui visent à réduire les risques de crise alimentaire du à la pandémie de coronavirus.
Au cours de cette communication gouvernementale, Gabriel Mbairobea reconnu que la pandémie mondiale due au coronavirus qui touche actuellement le Cameroun, va impacter négativement le secteur agricole notamment « la diminution de l’offre des produits alimentaires dans les marchés urbains et ruraux du fait des restrictions de la mobilité interurbaine ; la menace sur la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus des entrepreneurs agricoles et des petits producteurs et la flambée des prix des denrées alimentaires ».
Face à ce constat, et pour éviter que les camerounais manquent de quoi manger, le Minader a adopté un plan de riposte axé autour de 4 axes majeurs. Il s’agit en effet, les cultures vivrières à cycle court. Le premier axe est la réduction des risques de pénurie alimentaires à travers le développement des cultures vivrières à cycle court. À cet effet, le ministère de l’agriculture va mettre à la disposition des agriculteurs, 1 410 000 boutures de manioc certifiées, 1 649 tonnes de semences certifiés de maïs, 60 tonnes de semence de riz pluvial, 1 500 000 plants de bananiers, 200 tonnes de pommes de terre. Bien plus, des appuis pour le développement de la tomate, des légumes et autres cultures maraîchères ainsi que des semences et produits phytosanitaires ne sont pas en reste.
Par ailleurs le gouvernement prévoit de consolider les acquis de la filière cacao afin de continuer à assurer les revenus aux agriculteurs et approvisionner notre économie en devises. En tout, 6 millions de plants de cacao seront distribués ce mois d’avril aux agriculteurs. Pour assurer une optimisation de la production, des engrais de différentes formulations seront distribués aux producteurs pour booster les rendements des différentes spéculations. D’autres actions comme l’amélioration de l’accès aux marchés et le développement des chaînes de valeur et de conservation et traitement post récolte des produits agricoles seront conduites.
Pour rappel, en dehors de la crise sanitaire du Covid-19, le pays fait face à la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les tensions de trésoreries et les changements climatiques.