Jean-Claude Tsila, préfet du département du Mfoundi a annoncé le 27 mars dernier, avoir instruit l’interpellation des prostituées ayant offert leurs services aux personnes mises en quarantaine dans des hôtels à Yaoundé. L’information fait la grande Une du quotidien à capitaux publique en kiosque le 30 mars 2020.
D’après le récit signé de nos confrères de Cameroon Tribune, c’est dans la logique de faire stopper l’avancée de la pandémie sur le territoire Camerounais que le préfet du Mfoundi, a mis sur pied cette initiative.
En effet, venus l’Europe le 17 mars dernier et mis en quarantaine dans des hôtels de Yaoundé, certains passagers, ne pouvant pas contenir leurs pulsions sexuelles pendant 14 jours, on fait appel aux vendeuses de plaisir. « La sensibilisation menée au départ n’ayant pas porté des fruits et ces prostituées continuant de mener leur activité avec d’autres clients à travers la ville, Jean Claude Tsila a frappé du poing sur la table vendredi dernier », écrit Cameroon Tribune en kiosque.
À en croire notre confrère, le bilan fait état d’une cinquantaine de prostituées mises en garde à vue administrative dans la capitale camerounaise. « Il s’agit de celles qui se tenaient entre l’Hôtel de Ville et le carrefour Nlongkak », apprend-on.
D’après le préfet dans les colonnes du journal de Marie-Claire Nana, cette opération est la première d’une longue liste. D’autres seront menées à Yaoundé. Les quartiers Mvog-Ada, Mini-Ferme, Ekounou et autres seront nettoyés. Des instructions fermes ont été données aux hommes en tenue afin que toutes les prostituées qui font le tapin dans la ville soient systématiquement arrêtées et mises à la disposition du corps médical pour des tests.
« Nous avons commencé par elles parce qu’elles font partie de celles qu’on retrouvait chez les personnes confinées dans les hôtels. Nous avons aussi demandé que la sécurité soit durcie dans ces lieux afin que de tels comportements ne se reproduisent plus. Les responsables desdites structures ont aussi été mobilisés de manière à ce que leurs hôtels ne soient pas des lieux de propagation de cette maladie. Car si ces femmes y ont accès, il ne s’agit plus d’un confinement », a regretté le préfet du Mfoundi chez Cameroon Tribune.