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Lynda Raymonde : « Le président de la fédération de karaté doit être démi de ses fonctions »

Raymonde Lynda ABK

Ancienne karatéka, l’artiste musicienne Lynda Raymonde continue de publier des tribunes en relation avec l’affaire de scandal sexuel dans le monde du Karaté au Cameroun. Dans la livraison de l’acte 3 de ses publications en date du 17 juillet 2020, elle appelle au limogeage de l’actuel président de la fédération de karaté et disciplines affinitaires, Me Emmanuel Wakam.


Raymonde Lynda ABK
Lynda Raymonde – capture photo

« Le président de la fédération de karaté et disciplines affinitaires doit être démi de ses fonctions pour les faits très graves de mœurs qui l’accablent tout simplement parce que le Karaté commence et finit par le respect, par ce que le Karaté doit servir la Justice et donc on ne doit pas user du Karaté pour abuser des plus petits!!! », écrit-elle.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

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« Avant de vaincre un adversaire, il faut se vaincre soi-même par la maîtrise du corps et de l’esprit. » Les dirigeants de la Fecakada indexés dans le scandale actuel ont honteusement échoué dans l’art qu’ils enseignent depuis des décennies. Ils ont déshonoré le karaté camerounais et ont eu des attitudes non éthiques. Le président de la fédération de karaté et disciplines affinitaires doit être démi de ses fonctions pour les faits très graves de mœurs qui l’accablent tout simplement parce que le Karaté commence et finit par le respect, par ce que le Karaté doit servir la Justice et donc on ne doit pas user du Karaté pour abuser des plus petits!!!

Ce rituel se perpétua jusqu’à l’ouverture de la saison l’année d’après 2000.

PART 3

À l’annonce du championnat provincial, les entraînements au collège madeleine s’intensifièrent. Le samedi était jour du choc des titans où on avait droit au randoris non-stop de 8h à 10h. C’était l’occasion pour plusieurs novistes de la compétition comme moi, d’avoir un apprentissage accéléré gratuit à la seule condition d’humilité et d’accepter d’encaisser auprès des plus expérimentés. Au terme de cette séance d’échange de coups de poings et pieds francs rythmée par les infatigables « Kiaï », affamés, le corps endolori, déshydraté et épuisée mais l’esprit fièr et léger, nous longions en groupe la route de Mvog Atangana Mballa jusqu’à Mobil Olezoa à pied espérant rapidement avoir un taxi où l’on pourrait s’assoupir le temps du trajet. Le championnat provincial du centre se passa sans ombrage pour moi et quelques semaines plus tard le championnat national qualificatif pour le championnat d’Afrique centrale zone 4 était fixé.

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Depuis que j’avais regagné les rangs de Oshiro karaté club beaucoup de choses avait changé en moi, j’avais appris à encaisser, à riposter, à réfléchir en situation de combat, à persévérer malgré la fatigue, à anticiper, à surpasser ma douleur et à ne jamais abandonner quel que soit la difficulté. Très vite, je me rendis compte que le karaté n’était pas qu’un sport oh Non! C’était un art martial Oui! Mais bien plus il était une école : « l’école de la vie » où on réapprenait d’une façon plus pratique et efficace plusieurs notions de vie que nos parents, nos maître(sse)s nous avait déjà pourtant enseigné. Le karaté, comme un réflexe, nous imposait ces notions en situation de combat : le respect, la justice, l’éthique…

Le jour du championnat national, je me sentais les tripes de me présenter dans deux catégories : les moins de 65kg et les toutes catégories. J’avais la rage au ventre face à tout le décor physique qui s’offrait à mes yeux, les officiels, la foule chaleureuse, mes potentiels adversaires que j’étais cette fois impatiente d’affronter. Mon parcours du combattant au collège madeleine ne me permettait aucune erreur, j’avais pu des mois durant m’intégrer à ma nouvelle famille que nous même avions baptisé  » les tâchetés de sang » du fait des coups, des blessures et des difficultés de nos entraînements rudes! Mon premier combat fut quelque peu difficile, je reçu un avertissement pour agressivité sur mon adversaire que pour la première fois je sentais en dessous de mon niveau mais surtout désemparée par mes offensives. Je l’emportai haut la main ainsi que les deux combats à la suite. Qualifiée pour les demi-finales, une fois de plus le destin m’opposa à ma future coéquipière à l’équipe nationale Ivrana Sylvie. Que le combat fut rude, j’avais trouvé adversaire à ma taille, on aurait dit deux hommes en plein règlement de compte, l’arbitre avait du mal à un moment à nous séparer, il nous intima de nous calmer. Le bal d’enchaînements, de techniques et le spectacle que nous avons livré au public ce jour-là était impressionnant. Elle l’emporta par décision des arbitres. Il me restait les toutes catégories, je m’investis corps et âme et résultat j’étais qualifiée pour la finale. Du beau karaté forgé au fil du travail, mes prestations furent belles, chaudes et animées me dit-on mais pas suffisantes pour me faire décrocher le titre de championne des toutes catégories, je me contentai donc de la deuxième place. Je reçu cependant les félicitations des officiels, des entraineurs nationaux et de plusieurs personnalités de la fédération qui me découvraient pour la plus part et à qui j’avais fait forte impression. Mais l’un des arbitres très influent à l’époque qui avait officié lors de ma finale me sera la main en ces termes : « bravo tu es une vraie lionne, qui est ton maître ? Je répondis Me Olinga! Il répliqua Aka il faut venir chez moi, tu es une championne. Tu as bêtement perdu ce soir par ce que tu as le mauvais parrain. Il faut me chercher tu mérites mieux, redonne-moi ton nom!

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Affaire à suivre…


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