Les autorités malgaches ont déclaré avoir déjoué un attentat contre le président Andry Rajoelina.
Un groupe de ressortissants malgaches et étrangers aurait prévu « d’éliminer et de neutraliser différentes personnalités malgaches, dont le chef de l’Etat », a déclaré le procureur général, Berthine Razafiarivony, mercredi soir à Antananarivo. Les suspects ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête pour atteinte à la sûreté de l’État.
« Selon les preuves matérielles en notre possession, ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’Etat, a précisé la procureure. A ce stade de l’enquête, qui se poursuit, le parquet général assure que toute la lumière sera faite sur cette affaire. »
Parmi ces personnes arrêtées figurent deux Français, selon des sources diplomatiques.L’agence malgache Taratra, sous tutelle du ministère de la communication, fait savoir que les deux Français arrêtés, Philippe F. et Paul R., seraient d’anciens officiers à la retraite.
Lors de la célébration de la fête de l’indépendance de Madagascar, le 26 juin, la gendarmerie avait déjà annoncé avoir déjoué une tentative d’assassinat du secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie, le bras droit du président, le général Richard Ravalomanana.
Pays parmi les plus pauvres du monde, Madagascar connaît depuis vingt ans de nombreuses et graves crises politiques. La grande île est quasiment verrouillée depuis la pandémie de Covid-19, et la famine sévit dans une région du sud du pays.