Après deux mandats à la tête du Niger, Mahamadou Issoufou, président de la République sortant ne s’est pas porté candidat à sa propre succession, conformément aux prescriptions de la constitution de son pays.
Le président de la République du Niger à la sortie du bureau de vote le dimanche 27 décembre 2020 a dit que la démocratie s’installe définitivement au Niger et que le pays va vivre le changement démocratique depuis son indépendance. « C’est un jour spécial pour moi, mais surtout pour le Niger qui connaîtra pour la première fois de son histoire une alternance démocratique. À la fin du processus électoral, il y aura un vainqueur et quel qu’il soit, la victoire appartiendra au peuple nigérien », écrit l’homme d’Etat du Niger sur son compte twitter.
« Passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu (…) sera ma plus belle réalisation, ce sera une première dans l’histoire de notre pays », a souligné le président Issoufou dont le retrait a été unanimement salué sur la scène internationale, alors que de nombreux chefs d’État africains s’accrochent au pouvoir.
Une trentaine de candidats se sont présentées à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Cette pléthore de candidatures constitue une première dans le pays. Il n’y avait que 15 candidats au dernier scrutin présidentiel de 2016.
Les Nigériens ont voté dans le calme à une élection présidentielle qui doit marquer la première transition démocratique entre deux présidents élus dans leur pays habitué des coups d’État et miné par des attaques jihadistes. Le processus démocratique a été perturbé par trois coups d’Etats en 1996, 1999 et 2010.