Les 10 délégués du personnel avaient observé un mouvement de grève, revendiquant la mise sur pied au sein de la communauté urbaine de Douala, d’une police d’assurance-maladie au profit du millier d’employés de la grande mairie du Wouri.
Ils avaient été suspendus de leurs fonctions en avril 2017, puis licenciés le 17 janvier 2020 en par le Dr. Fritz Ntone Ntone, alors délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, pour «faute lourde».
Leur réhabilitation le 1er Mai par le nouveau Maire de la ville de Douala est la fin d’un long bras de fer juridico-administratif qui aura duré 37 mois. «Je vous rappelle ma démarche vis-à-vis du personnel. Il s’agit tout d’abord de la préservation de la qualité du climat social. C’est ainsi que je vous ai annoncé mon désir de travailler avec tout le monde, sans chasse aux sorcières. J’ai décidé de réintégrer les ex-délégués du personnel qui étaient en conflit avec la communauté urbaine de Douala, après la perte de leur emploi», déclaré Roger Mbassa Ndine, le Maire de la ville de Douala, dans un message adressé ce 1er mai 2020 au personnel de cette institution.
C’est ce lundi 4 mai 2020 que les ex-délégués du personnel de la Communauté urbaine de Douala reprennent officiellement service. Il s’agit plus précisément de Koussoh Andrianne, Charly Ekanga Ntongla, Sosso Samuel, Doume Elolongue Louis, Bioto Paolo Isidoro, Ngwa Elombo Jean Narcisse, Douala Sosso George, Mekinda Valentine, Piakiari Paul et Balla née Ngo Tchek Hermine.
La réintégration des grévistes du 10 avril 2017 est le fruit de nombreuses négociations avec l’exécutif communal. Une commission ad hoc mise sur pied par le Maire de Douala conduisait le processus. Ladite commission présidée le secrétaire général de la Mairie de Douala, Georges Wangue Liberté, était composée, du receveur municipal, du contrôleur financier, du conseiller technique en charge des ressources humaines et des services juridiques, et la directrice des ressources humaines. Accompagnés de leurs avocats, les ex-délégués du personnel ont obtenu leur réhabilitation au bout de quatre rounds de pourparlers houleux et parfois tendus. « Il y’a eu beaucoup de tractations de couloir, beaucoup de concessions pour arriver à un compromis d’apaisement», a confié une source digne de foi.