A la faveur d’une rencontre avec la presse le 10 septembre 2021 à l’immeuble rose à Yaoundé, le ministre du Commerce a rassuré les consommateurs.
«Le gouvernement a la barre. Le gouvernement travaille et prend des dispositions pour contenir l’inflation. Toutes les mesures sont prises, si on produit plus pour satisfaire le marché local et exporter, on ne sera pas affecté par l’inflation provoquée par l’extérieur» .C’est la principale déclaration du ministre Luc Magloire Mbarga Atangana. Ne connaissant la date de la disparition de la pandémie mondiale du coronavirus dont les conséquences néfastes ne cessent de peser de tous leurs poids sur les économies, il propose au gouvernement camerounais de produire des denrées telles que le blé, le riz etc.
Aussi va –t-il s’opposer à la tendance à la surenchère évoquée par l’Institut national de la statistique(INS) dans son récent rapport : « Je ne suis pas toujours d’accord, dans tous les pays au monde, c’est la même chose, c’est au consommateur de se discipliner. La loi interdisant les ventes à perte, il revient à tous de faire ses achats aux lieux indiqués ». L’inflation est un facteur positif en économie, mais doit pas dépassé mais ne doit pas dépasser le seuil. En plus de l’accroissement de la productivité l’on devrait mettre l’accent sur la transformation locale. Le covid 19 ayant provoqué l’arrêt des chaines de production, les confinements des populations, la pratique du malthusianisme par certains pays producteurs. Raison pour laquelle l’on note une augmentation du prix du blé, du clinquer, du riz, ajoutée à l’explosion des coûts de transports, des frets maritimes.
Les mesures avant-gardistes du gouvernement permettent d’éviter l’inflation qui se situe à près de 2 % dont en dessous du seuil Cemac qui est de 3 % (5 % aux USA, près de 3 % en Chine, 17 % au Nigeria).Le renforcement de l’esprit de solidarité et le développement de la politique de l’import substitution devront permettre de sortir le Cameroun de la dépendance des importations. Pour répondre aux défis sanitaire, économique et alimentaire que représente le covid-19 sans attendre le cataclysme, le ministre camerounais du Commerce à travers son plaidoyer du 2 septembre dernier à la directrice générale de l’Omc Ngozi Okonjo-Iweala, a fait savoir que les chaines d’approvisionnement des marchés internationaux connaissent de graves perturbations et des dysfonctionnements qui caractérisés par le renchérissement des cours des matières premières, la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et l’explosion du coût du fret maritime. Il suggère à l’Omc que des initiatives fortes soient rapidement prises par l’Organisation Mondiale du Commerce en direction du Fonds Monétaire international(FMI) ou du G 20, en vue de rechercher les voies et moyens de nature à contrecarrer les effets dévastateurs de ce cataclysme qui se dessine. Ce plaidoyer a été rappelé sur les antennes de la télévision nationale camerounaise le 12 septembre lors de son passage à l’émission « Scènes de Presse ».