Le général de corps d’armée Mahamat Déby, qui assure la transition à la tête du pays après le décès de son père Idriss Déby, a reçu le 22 avril dernier, l’ambassadeur de France, Bertrand Cochery. Au cours de l’audience, le chef de la diplomatie française, a affirmé le soutien de son pays aux militaires rassemblés au sein du Conseil militaire de transition.
« Nous sommes aux côtés du peuple tchadien depuis longtemps et nous resterons à ses côtés pendant cette période de transition. Nous avons eu un échange avec le président du Conseil militaire de transition sur les enjeux de la période à venir, sur la question sécuritaire et aussi sur le signal fort qu’il faut envoyer sur la dimension civile du gouvernement qui va conduire cette période de transition vers la sortie et de nouvelles élections » explique Bertrand Cochery.
Après avoir dissous l’Assemblée nationale et le gouvernement, le Conseil Militaire de Transition au pouvoir promet des élections dans 18 mois. Pendant ce temps, la Commission nationale des droits de l’Homme appelle au calme : « dans de telles circonstances il faut que les Tchadiens sachent faire preuve d’encore plus de sérénité, de calme et envisager leur avenir que dans la paix, la concorde et l’unité nationale » souligne Djidda Oumar Mahamat, le président de la CNDH.
La mise en garde de l’opposition tchadienne
De leur côté, les partis politiques de l’opposition tchadienne ont prévenu la France qu’aucune ingérence ne serait tolérée : « les partis politiques mettent en garde les autorités françaises notamment le président français Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et les généraux de l’armée française de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du Tchad », a alerté Mahamat Bichara, porte-parole de la coalition des partis contestataires.