Germaine Ahidjo est décédée le 20 avril à Dakar. L’épouse du tout premier président du Cameroun a été enterrée le lendemain dans cette même ville où elle avait établi ses quartiers depuis 30 ans. Ses obsèques se sont déroulées en l’absence de sa fille Aminatou Ahidjo et d’un émissaire du chef de l’Etat selon Mamadou Mota. Un état de chose que le Vice-président du MRC déplore avec véhémence dans une sortie épistolaire parvenue à la rédaction de Lebledparle.com hier, 22 avril 2021.
Quand j’ai vu la dépouille de madame Germaine Ahidjo descendre dans le ventre de la terre sans même un seul membre de la représentation diplomatique de notre pays, j’ai consolidé la compréhension que j’avais déjà d’abord de l’élite irresponsable de Garoua et ensuite de l’ingratitude du régime de biya et de tous ceux qui l’incarnent.
Y-a-t-il d’hommes encore dans le nord ? Je vois des filles se balader en gandoura. Si Ahidjo était comme vous, menteur, mégalo, sans empathie, voyou, couard, il n’y aurait même pas un seul km de route asphaltée dans le Nord. J’ai honte.
Quand ce n’est pas au Mali que vous qualifiez un assassinat planifié des femmes réprouvées et sans défense, c’est celle même qui vous a nourri, dont l’époux vous a accordé des bourses pour apprendre à lire et à écrire que vous laissez mourir en exil tout en qualifiant cela de poubelle de l’histoire.
Un poste d’ambassadeur itinérant et on devient complice d’un acte parricide, un petit PCA d’un bâtiment vieux de prêt d’un siècle, on n’assiste pas au deuil de sa propre mère. L’idéologie ? La puissance de l’argent ? La psychologie? Le temps nous dira.