Le vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) répondait à une polémique autour du qualificatif « taliban » attribuée à certains militants extrêmement engagés au sein du parti de Maurice Kamto.
« C’est mieux d’être taliban que d’être l’incarnation institutionnalisée du tribalisme hérité. L’armée, les finances, l’administration aux mains d’un même village mais ce sont les autres les talibans. Les mots ésotériques, les tournures syntaxiques au profit du tribalisme, quel gâchis ! », a écrit Mamadou Mota le 9 juillet 2021.
D’où provient l’expression Taliban au Cameroun ?
Jeune Afrique s’est penchée sur le sujet dans un récent article publié sur leur site web. Selon le média panafricain, l’expression est née dans la mouvance du double scrutin des législatives et municipales du 9 février 2020 et est l’œuvre de Paul Eric Kingue.
« Dès qu’on ne pense pas comme vous, peu importe le sacrifice, on a bu “l’huile de la sardine” », rapporte-t-il des propos du défunt maire de Njombe Pendja dans le département du Moungo, région du Littoral. En faisait référence au terme « sardine » qui se rapporte à « sardinards » c’est-à-dire les pro-régime de Yaoundé, par opposition à « tontinards », terme qui désigne les pro-Kamto, Jeune Afrique s’interroge : « Mais n’est-ce pas ça être [un] taliban ?».
Pour Jeune Afrique, PEK a beau avoir été directeur de campagne de MK dans le cadre des élections présidentielles du 7 octobre 2018, toutefois, « les partisans de l’ancien candidat ne le lui pardonnent pas et les critiques pleuvent ». Depuis, l’expression a survécu et son usage est devenu très courant. Toute chose qui ne semble guère gêner Mamadou Mota.