Le mouvement d’humeur des recalés au recrutement de la première vague de 2000 enseignants lancé par le président Paul Biya en 2018 est encore loin d’être estompé.
Depuis le dimanche 15 décembre 2019, les enseignants dont les noms ne figurent pas dans la première vague de 1237 enseignants retenus dans les huit universités d’Etat donnent les insomnies au Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur.
Le point de la réunion de concertation
Après un point de presse où le chancelier des ordres académiques a tenté de convaincre les recalés, il a encore tenu une réunion de concertation avec eux ce 24 décembre.
Mais au sortir de là, il se révèle que les deux partis n’ont pas pu trouver un terrain d’entente. Pour preuve, c’est devant l’immeuble siège du ministère que de l’Enseignement supérieur que les manifestants ont passé leur réveillon. Le jour de Noel, ils y ont installé leurs sapins et même jusqu’ à ce 26 décembre.
Pourtant, après l’assise la note d’information cachait une lueur d’espoir : « Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Chancelier des Ordres Académiques a rencontré ce mardi 24 décembre 2019, les titulaires du Doctorat et du PhD qui observent depuis quelques jours une grève de la faim pour contester le récent recrutement des enseignants dans les universités d’Etat. Le Professeur Jacques Fame Ndongo a pris l’engagement de porter leurs doléances à l’attention du Chef de l’Etat », a publié la cellule de communication du ministère de l’enseignement supérieur.
La résistance des candidats recalés
Une note d’information qui apparemment ne fait point changer d’avis à personne : « Nous ne partions pas d’ici, tant que nous ne sommes pas inscrits dans la liste des recrues » grogne Dr Ngassa Guy du collectif des candidats recalés.
D’autres apprécient moins la méthode employée par la hiérarchie : « On s’est rendu compte qu’en fait d’échange, il s’agissait d’un autre point de presse. On n’avait même pas la possibilité de placer nos arguments. A la fin de la réunion, on a compris que l’objectif de cette rencontre, était de nous amener à lever le mot d’ordre de grève. Ce qui n’est pas possible dans ces conditions » a affirmé Dr Lekane Mvoumou Brigitte, membre du collectif des candidats recalés qui a voulu se donner la mort après publication de la liste des recrues le 13 décembre dernier par Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général des services du Premier ministre.