Suite aux manifestations anti-Biya qui ont eu lieu ces derniers jours et qui ont fortement dérapé, des sanctions pénales sont tombées pour douze personnes.
Onze personnes ont été condamnées à des jours-amende et une à une peine privative de liberté avec sursis ce week-end à la suite des manifestations de Camerounais qui protestaient contre la venue de leur président Paul Biya à Genève. Le rassemblement a tourné à l’émeute.
Plusieurs groupes dispersés
Une dernière personne a été condamnée à une peine privative de liberté de 180 jours avec sursis pour violation de domicile et provocation publique au crime ou à la violence, indiquent les autorités genevoises dimanche dans un communiqué. L’ordonnance pénale prononcée dimanche concerne une personne arrêtée samedi matin. Celle-ci a été condamnée à 40 jours-amende avec sursis pour entrer illégale en Suisse et empêchement d’accomplir un acte officiel.
Depuis les révélations de l’arrivée de Paul Biya dimanche dernier, plusieurs petits groupes d’opposants avaient dû être dispersés. Trois personnes avaient été interpellées en début de semaine, dont une en infraction avec la loi sur les étrangers.
Les onze ordonnances pénales rendues samedi concernent des interpellations de vendredi. Six prévenus ont été condamnés à 50 jours-amende avec sursis pour violation de domicile, deux à 60 jours-amende avec sursis pour violation de domicile et entrée illégale en Suisse ainsi que deux à 80 jours-amende avec sursis pour violation de domicile et infraction à la loi sur les armes.
Alors que le gouvernement helvétique avait interdit cette manifestation, des centaines de Camerounais de la diaspora ont bravé cette interdiction et se sont confrontés à la police suisse.