Ce 18 juillet 2019, le Pr Marcelin Mvonda Etoa, Secrétaire permanent du Conseil de l’agrément du Manuel scolaire était l’invité du journal de 13 heures sur le poste national.
Au cours de l’entretien mené par Nathalie Mvogo, l’enseignant de littérature comparée a tenu a rassurer les parents de la disponibilité des manuels scolaires avant la rentrée scolaire 2019-2020.
Voici l’intégralité de cette interview retranscrite par Lebledparle.com
Pr Marcelin Mvounda Etoa Bonjour !
Bonjour madame Mvogo,
La liste officielle des manuels scolaires pour l’année 2019-2020 est connue, vous venez de la rendre publique. Y a-t-il des innovations par rapport à l’année dernière ?
Pour les cycles maternels et primaires, rien, mais alors rien du tout n’a changé. Ni le nombre de manuels ni leurs prix. Les parents payeront exactement ce qu’ils ont payé l’année dernière s’ils veulent acheter tous les livres à leurs enfants. Pour le cycle secondaire, rien aussi n’a changé, à l’exception des manuels des classes de secondes, et d’un manuel de classe de terminale. Pour les classes de seconde, les manuels changent parce qu’ils doivent être rédigés selon les nouveaux programmes.
En fait des mises à jour qui tiennent compte des nouvelles approches pédagogiques, approche par compétences ?
C’est exact. Et ces nouveaux programmes induisent de nouvelles matières, comme le cinéma, la philosophie.
Les livres doivent être disponibles dès la rentrée prochaine. Quelles sont les dispositions prises pour garantir la disponibilité dans tout le Cameroun ?
La première chose qu’il faut retenir c’est que les livres sont à presque 99 % tous reconduits sur les listes officielles. Cela signifie que les éditeurs étaient informés pratiquement plus d’un an en avance, de ce que les livres seront reconduits, et qu’ils ont pris des dispositions conséquentes. Que les diffuseurs, que les libraires, ont encore les stocks résiduels, et qu’ils ont faits des réassorts, c’est-à-dire les réapprovisionnements nécessaires pour satisfaire le marché.
Comment garantir que les parents cette année, n’auront pas à vivre le cauchemar qu’ils ont vécu l’année dernière à savoir, les livres qui se font rares, et qui sont généralement plus chers que prévu sur le marché ?
Les livres se sont faits rares l’année dernière pour deux raisons. La première c’est la surface financière des éditeurs camerounais qui pour quelques-uns, n’était pas assez large pour leur permettre de produire en grande quantité. Je voudrais vous faire remarquer que la contrainte qui s’impose aux éditeurs, c’est que l’imprimeur ne travaille pas à crédit. Vous le payer, et vous enlever la quantité que vous avez payé. Donc, si vous avez de quoi imprimer 10 mille livres, et que le marché a besoin de 20 mille livres, on aura forcément une rupture jusqu’à ce que vous ayez de l’argent pour imprimer la deuxième commande d’impression. Ça, c’est la première raison pour laquelle les livres ont été rares parfois.
La deuxième raison c’est que, la plupart, sinon tous les éditeurs étrangers n’avaient pas jusqu’à l’obligation de rapatrier les livres qu’ils imprimaient sur le marché camerounais. La contrainte qui s’imposait donc aux éditeurs et aux libraires, est qu’ils devaient, eux (éditeurs et libraires) importer les livres de la France avec des conditions d’importation qu’ils ne pouvaient pas satisfaire. Le gouvernement a pris une décision qui permet que les livres qui sont édités par des éditeurs étrangers soient sous leurs responsabilités jusqu’à ce qu’ils atteignent le marché camerounais.
Et le Conseil national d’agrément de manuels scolaires et de matériels didactiques doit veiller, suivre et s’assurer qu’effectivement, tous les livres seront en stocks dans tout le territoire national. Quelle est la stratégie déployée pour s’assurer de cette disponibilité des ouvrages ?
La stratégie consiste à localiser tous les acteurs de la chaine du livre. La deuxième étape consiste à faire des descentes. Nous avons exigé à tous les éditeurs d’avoir des entrepôts où ont peu voir les stocks physiques de leurs livres. Je suis à Bafoussam ce jour (jeudi 18 juillet 2019 Ndlr) pour vérifier les stocks des libraires et même des distributeurs. Et la semaine prochaine, nous serons à Douala pour faire le même exercice.
Et d’ores et déjà, les parents peuvent se rendre dans les librairies acheter les livres ?
Oui. Ce que nous avons observé c’est que lorsque tous les libraires lorsque les ont les stocks de l’année dernière, aucun parent n’a plus besoin d’attendre que l’établissement lui fournissent la liste des manuels de son enfant. Seuls les manuels inscrits sur les listes officielles sont exigibles.