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Marché fictifs, contrefaçon, et détournement de fonds, le rapport d’audit de la Chambre des comptes accable Madeleine Tchuinté

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Dans son premier rapport relatif à la gestion des fonds Covid-19 au Cameroun, la Chambre des comptes de la Cour suprême épingle Madeleine Tchuinte, ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.

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Madeleine Tchuente (c) Droits réservés

Dans ce document de 23 pages, les pages 18 et 19 sont consacrées à ce département ministériel dont la mission était de produire localement certains médicaments jugés indispensables dans le traitement des symptômes du Covid-19. Cette mission avait été budgétisée à hauteur de 4 milliards 500 millions 4 45000 FCFA,

Selon les conclusions du rapport dont nous avons obtenu copie, au 31 décembre 2020, un montant de six cent cinquante millions quatre vingt huit mille cinq cent quatre FCFA de dépense à été exécuté au titre de cette activité que l’Institut de Recherches Médicales et d’études des Plantes médicinales (IMPM) a présenté comme la fabrication de cinq millions de comprimés d’Azithromycine.

Cette activité est la résultante d’une proposition du Ministère de la Recherche scientifique faite au président de la République, qui a donné son accord le 9 avril 2020. En réalité, précise le rapport de la Chambre des Comptes de la Cour suprême, « l’IMPM n’a pas lancé la fabrication locale, mais plutôt procédé à l’acquisition en Inde de 5 millions de comprimés hydroxychloroquines, cinq cent mille comprimé d’Azithromycine et 300 Kg d’intrants d’Azithromycine livrés le 29 juillet 2020 ».

Il a alors procédé à leur conditionnement dans les emballages achetés et imprimés par l’entreprise Zaneka, conditionné par l’IMPM, « alors que même que les médicaments étaient entrés au Cameroun dans des emballages respectant les bonnes pratiques de fabrication et de conditionnement » peut-on lire.

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À l’évidence, note le rapport dans le deuxième paragraphe en page 19, l’IMPM n’était pas en mesure de produire ces médicaments localement. Ce qui avait déjà été souligné dans le rapport d’évaluation de la Direction de la Pharmacie, des Médicaments, et du Laboratoire du ministère de la Santé publique en date du 28 avril 2020.

La Chambre des comptes, s’interrogeant sur la nécessité d’achat des intrants alors que les conditions de fabrication n’étaient pas remplies, souligne que cet achat de médicament est contraire à la règlementation en vigueur, qui confie l’acquisition des médicaments à la Centrale nationale d’Approvisionnement en Médicaments et Consommables essentiels (CENAME)

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Par ailleurs, lit-on, les sept cent millions de FCFA débloqués par l’IMPM pour la rénovation du site devant servir à la production de ces médicaments, 15 387 629 FCFA ont été utilisés dans des dépenses éloignés de l’objet.

« Les pièces justificatives des dépenses y relatives ont permis de relever d’une part, que l’IMPM n’a ni opéré des retenues sur certaines commandes, ni reverser au trésor public, les impots et taxes retenues à la source, et d’autre part, l’IMPM a contracté avec une entreprise non existante, et donc fictive, et une entreprise inactive, c’est-à-dire n’ayant pas rempli ses obligations fiscales », conclut le rapport.  

  


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