Mariam Sankara, la veuve du président burkinabé Thomas Sankara, tué lors du coup d’État de 1987, estime normal que Blaise Compaoré qui a accédé au pouvoir après ce putsch vienne répondre devant la justice militaire. La justice militaire a émis un mandat d’arrêt international, dans le cadre de l’affaire Sankara, contre le président déchu Blaise Compaoré, qui vit en exil depuis sa chute en cote d’Ivoire.
« C’est ce qu’on attendait impatiemment », a réagi Mariam Sankara, la veuve du père de la révolution burkinabé sur un média local.
« Depuis que le général Gilbert Diendere a été inculpé dans l’affaire, ça été déjà un soulagement et je pense qu’il doit parler. Je pense que c’est à partir de ce qu’il à dit que Blaise Compaoré est inculpé. C’était l’homme de main de Compaoré, on est en train de remonter la chaine. Aujourd’hui on est arrivé à Compaoré, c’est normal qu’il vienne répondre devant la justice », a-t-elle déclaré.
« Depuis que le juge m’a entendu en mai dernier, j’ai espoir que le dossier évolue réellement, surtout avec le soutien de la population burkinabé. Il ya eu des inculpations, dernièrement celle du général Diendere, et aujourd’hui un mandat d’arrêt international est émis contre Blaise Compaoré. Tout laisse croire que le dossier est entrain d’évoluer comme nous l’entendions et je pense qu’on va vers la justice, vers la vérité », a poursuivi Mme Sankara avant d’évoquer les tests qui devraient être réalisés sur les restes du présumé corps de Sankara.
« Quand on entend que les tests ADN ne sont pas réalisables, cela étonne. Je n’ai pas vu les résultats mais nous avons 15 jours pour réagir. Nous allons nous concerter avec les avocats et les familles des 12 autres victimes pour voir ce qu’il ya lieu de faire ».
Au milieu de l’année, Mariam Sankara remerciait déjà le peuple Burkinabé pour son courage et ses exploits comme le montre la vidéo qui suit.
Boa, Koaci