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Rien de fondamental n’opposera durablement entre elles, les masses populaires, toutes victimes.
Vous, élites néolibérales, voraces et corrompus, malgré toutes vos manipulations, vous n’y arriverez pas.
Le problème foncier ne fait que cristalliser autour de lui, d’autres dynamiques intangibles ou inavouables telles que la disparité économique, la violence administrative, le tribalisme, le rétrécissement des opportunités de croissance, le chômage, etc.
La bourgeoisie de Grand Centre (Ekang, comme on dit maintenant) a, frauduleusement (par le délit d’initié) arraché (bien sûr en les « achetant à vil prix » avec vices et dol.) des milliers d’hectares autour de la zone portuaire du nouveau port.
Et ils ne sont pas les seuls.
Si aujourd’hui nous posons le problème de ce scandale, certains disent que c’est pour justifier et excuser les tares et les faiblesses des communautés de cette région, en brandissant le tribalisme.
Voilà la thèse des chauvins ethniques.
Il y a
– des chauvins ethniques assumés
– des chauvins ethniques par instincts
– des chauvins ethniques HONTEUX.
Construire le kamerun suppose, pour NOUS, au Manidem, de se faire violence, et se départir de nos instincts primaires.
La spoliation foncière n’est pas exclusive à une ou deux régions du Kamerun. Partout au Kamerun , on mange les pauvres à la même sauce.
Faites un tour dans les tribunaux de l’Ouest par ex, vous verrez que les procès sur le foncier n’opposent pas Dongmo à Lobè ou Essomba.
Ils opposent bien Dongmo à Tchatchoua.
En 1988, des sources attribuaient à une seule famille 43 titres fonciers dans le centre administratif et commercial de Dschang. Il n’y a plus moyen de cultiver le haricot dans ce village, les élites ont tout bétonné.
La question écologique liée à l’exploitation judicieuse et sage de la terre n’effleure même pas les esprits des « grands » du système. On va importer le haricot de Chine.
Il n’existe donc pas de TRIBUS D’ACHETEURS et des TRIBUS DE VENDEURS de terrain.
C’est l’opportunité, la pression foncière, les conditions d’immatriculation, l’environnement etc…qui tiennent la boussole. Que des tribalistes de tout types, ces adeptes du PATRIOTISME COMMUNAUTAIRE arrêtent d’embrouiller, de manipuler les Kamerunais niais lorsque nous posons des problématiques qui sont des manifestations normales de la lutte des classes.
Demain, les enfants de ces élites voraces vont tenter de justifier les legs de leurs parents par le dynamisme au travail de ces derniers.
Demain donc, les héritiers de DOOH COLLINS à Manoka, NEOSSI de la Vallée du Ntem, MEBE NGOH et MARAFA à Kribi, VICTOR KAMENI Kameni 36000 ha, ATANGANA NKOUNA, KAMTCHUENG de Bipindi(4000 ha), etc… parleront de dynamisme de leurs parents par rapport aux « paresseux » et vendeurs de terrains que seront qualifiés les parents des enfants de ces villages spoliées de leurs terres.
On leur parlera de la faiblesse, du manque de dynamisme, de jalousie des communautés dynamiques et travailleuses.
Nos enfants entendront (comme c’est déjà le cas aujourd’hui) les enfants de ces élites voraces et voleurs nous traiter, nous leurs parents, de paresseux, de faibles, de vendeurs de terrains.
Cette réforme foncière aura bel et bien lieu, sinon on ne donnera pas cher de la survie de ce pays.
Tenez-le pour dit.