Marine Le Pen, candidate à la présidentielle française 2022 est en colère à la suite de la décision du Mali, d’expulser de son territoire, le représentant diplomatique de la France, Joël Meyer.
Depuis le 31 janvier 2021, Joël Meyer n’est plus officiellement l’ambassadeur de France au Mali. Bamako a décidé de l’expulser de son sol.
« Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que ce jour (…) l’ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale [et] qu’il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures », a annoncé Bamako.
Pour le gouvernement malien, cette décision « fait suite aux propos hostiles et outragés du ministre français de l’Europe et des affaires étrangères tenus récemment, à la récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes en dépit des protestations maintes fois élevées », a-t-il expliqué.
Face à cet état de choses, Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle 2022 en France, s’est montrée outrée : « Alors que nos soldats se sacrifient depuis 10 ans pour sauver le Sahel des islamistes, les militaires maliens incapables de protéger leur propre pays osent chasser notre ambassadeur. Présidente de la République, je ferai respecter la France et notre armée ! », s’est indignée.
Selon les propos de la figure de proue du Rassemblement national (RN), la France devrait supprimer l’aide à ce pays du Sahel qui fait face au phénomène de terrorisme.
« Face à l’attitude de la junte malienne, il faut bloquer l’aide au développement et le transfert de fonds, y compris individuels, qui partent de France vers le Mali (12% du PIB du Mali !). Je ne supporte pas que notre Armée soit humiliée par le gouvernement malien ! », a ajouté la candidate d’extrême droite.
Pour l’heure, Paris a pris « note » à travers son ministre des Affaires étrangères. Sur ce, « en réaction, la France a décidé de rappeler son ambassadeur », a fait savoir le Quai d’Orsay.