in

Maroua devient la ville la plus chère du Cameroun, voici le point sur le nouveau classement du taux d’inflation

Selon l’Institut national de la statistique (INS), Maroua, la capitale de l’Extrême-Nord du Cameroun, est désormais la ville la plus chère du pays avec un taux d’inflation de 7,7% à fin juin 2024. Ce chiffre, en hausse de 0,4% par rapport au mois de mai, dépasse largement les 1,7% enregistrés à Ngaoundéré, qui occupait cette place jusqu’en avril dernier.

Sans titre 1 30
Ville de Maroua -DR

Maroua doit sa première place à la flambée des prix, notamment ceux des produits alimentaires (+5,2%) et des transports (+11,2%) sur l’année écoulée. Le pic d’inflation avait été atteint en mars 2023 avec un taux de 8,5%, mais la tendance est désormais à une légère décrue. Bafoussam arrive en deuxième position avec un taux d’inflation de 5,6%, suivie de Douala (4,8%), Ebolowa (4,3%), Buea (4,1%) et Yaoundé (3,8%). Ngaoundéré, avec son taux de 1,7%, se classe dernière des dix capitales régionales analysées par l’INS.

Des disparités régionales importantes

Il est important de noter que des disparités importantes existent en matière d’inflation au sein du pays. Si Maroua et Ngaoundéré concentrent les taux les plus élevés, d’autres villes comme Garoua (2,8%), Bertoua et Bamenda (2,6%) affichent des niveaux inférieurs à la norme communautaire de la Cemac fixée à 3%.

Pour approfondir :   Les recettes fiscales du Cameroun connaissent un boom de 88 milliards

Sur les douze derniers mois (juillet 2023 à juin 2024), l’inflation a atteint 5,7% au niveau national, en raison de la hausse des prix des produits alimentaires (+7,6%) et des transports (+14,9%). Maroua reste la ville la plus touchée avec un taux de 7,4%, suivie de Ngaoundéré (7,1%), Douala (6,3%), Ebolowa (5,8%) et Bafoussam (5,4%). Yaoundé et Bertoua affichent un taux de 5,3%, Buea 5,2%, Garoua 5,1% et Bamenda 3,6%.

Le gouvernement camerounais met en œuvre des mesures pour juguler l’inflation, notamment en s’attaquant aux goulots d’étranglement de l’approvisionnement et en soutenant les producteurs agricoles. Cependant, la persistance de la crise sécuritaire dans certaines régions du pays et la conjoncture internationale défavorable continuent de peser sur les prix.

Pour approfondir :   Denis Émilien Atangana : « Paul Biya n'est plus le président qu'il faut aux Camerounais »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bois

Région de l’Est : lancement du projet de création d’une zone économique dédiée au bois

Ponts mettaliques

Construction des ponts métalliques au Cameroun : pourquoi aucun chantier n’a été livré en 9 ans