Les travaux de réhabilitation de la voirie à Maroua suscitent des critiques de la part de plusieurs organisations de la société civile, rassemblées au sein du Comité des citoyens réunis des quartiers de Maroua (Corequam). Dans une pétition adressée à la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, ces organisations dénoncent la piètre qualité des travaux routiers réalisés dans leur ville, notamment dans le cadre du programme C2D financé par l’État français et confiés à l’entreprise Razel. Les critiques vont à l’endroit de l’entreprise Razel ainsi que sur la méthode utilisée ; le béton compacté au rouleau (BCR). Selon les signataires de la pétition, cette méthode n’a pas donné les résultats escomptés, avec des routes qui se dégradent rapidement après leur mise en service.
Une méthode défendue par Ketcha Courtès
De son côté, lors de sa visite à Maroua cette semaine, la ministre Célestine Ketcha Courtes a défendu l’utilisation du BCR en précisant qu’il s’agissait d’une recommandation du président Paul Biya. Elle a également souligné les avantages écologiques et économiques de cette méthode, puisqu’elle permet de remplacer le bitume par des matériaux locaux tels que le gravier, le sable, le ciment et l’eau, réduisant ainsi les coûts d’importation. Il est à noter que l’utilisation du BCR n’est pas propre à Maroua, mais a été choisie également pour les travaux de voirie dans d’autres villes dans le cadre du programme C2D Capitales régionales. La réaction du Mindhu est attendue après ce vent de dénonciation.