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Martin Camus Mimb démontre pourquoi il ne faut pas soutenir les médias menacés de fermeture par le Minat

Mimb Camus

Le patron de Radio Sport Info a donné son avis au sujet de la sortie de Paul Atanga Nji au cours de laquelle il a accusé certains médias camerounais de percevoir des financements extérieurs pour contribuer à la déstabilisation «des institutions de la République».

Mimb Camus
Martin Camus MImb (c) Droits réservés

Très au fait de l’actualité de son pays, Martin Camus Mimb s’est exprimé sur ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui : affaire Atanga Nji et certains médias. Pour lui, on ne peut pas faire le procès aux médias qui ne se montrent pas solidaires à l’endroit de ceux qui ont été interpellés par le Ministre de l’Administration territoriale car, dans d’autres circonstances, les promoteurs n’accordent du prix qu’à leurs seuls intérêts.

« On ne peut pas estimer qu’on est en situation de dictature quand on menace de fermer un média, et pas quand on choisit d’aller en catimini et en rangs dispersés pour jouir des privilèges. Les médias camerounais doivent avoir le courage de leur unité, au-delà des intérêts et des amitiés. Sinon, les menaces ou les pleurs, les gémissements ou les larmes, ne sont qu’une mise en scène de plus pour distraire l’opinion », a-t-il écrit dans une chronique partagée sur son compte Facebook et dont Lebledparle.com vous propose l’intégralité.

Sous d’autres cieux et en pareilles circonstances, quel média ne se lèverait pas pour braver les menaces de libertés et les velléités d’embrigadement ? Mais qui peut sincèrement lever le doigt pour défendre un patron de média au Cameroun, sans risque de se mettre le doigt à l’œil ? Quel est ce pays, où l’aide à la communication privée en plus d’être épisodique est terriblement chétive, mais il y a des médias qui se servent en catimini sans se soucier des autres en brandissant leurs copinages avec quelques personnes bien introduites dans le sérail ? Quel est ce pays où des médias qui ont pignon sur rue ou pas, émargent dans le budget de l’État en aparté et sous la forme des publicités diverses des ministères et leurs directions sans aucune réglementation et en marginalisant d’autres ? Quel est ce pays où pour des élections et autres événements, on met des budgets et choisit de façon marginale des journalistes et personne ne pose la question de savoir pourquoi les autres n’y sont pas ? C’est là que doit se manifester la solidarité. Quel est ce pays, où chaque média fixe sa mercuriale de prix, selon ses amitiés, selon ses réseaux, et où ce que X refuse Y le prend en participant à l’activité de fragilisation de son confrère ? Et vous parlez de solidarité lorsqu’on menace de fermer un média ? Nous sommes de parfaits égoïstes calculateurs et affamés. Tant que nous nous contenterons des miettes, tant que certains pour montrer qu’ils sont plus forts que les autres feront amis-amis selon les saisons avec des personnes très haut placées, la fermeture d’un média ne sera qu’anecdotique…On ne peut pas estimer qu’on est en situation de dictature quand on menace de fermer un média, et pas quand on choisit d’aller en catimini et en rangs dispersés pour jouir des privilèges. Les médias camerounais doivent avoir le courage de leur unité, au-delà des intérêts et des amitiés. Sinon, les menaces ou les pleurs, les gémissements ou les larmes, ne sont qu’une mise en scène de plus pour distraire l’opinion. Réveillons-nous…ou taisons-nous à jamais !

Martin Camus MIMB

Pour approfondir :   Conseil transitoire du football professionnel : Samuel Eto'o et Pierre Semengue main dans la main

PDG Radio Sport info


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