Le journaliste sportif défend le rêve de Samuel Eto’o pour l’équipe nationale d’atteindre la finale du Mondial Qatar 2022.
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« Nous avons pris tous la mauvaise habitude au Cameroun, surtout lorsque ça concerne les Lions Indomptables, de croire que nos émotions sont la raison. Nous les aimons probablement au même niveau, mais nous n’avons ni les mêmes rôles, ni les mêmes responsabilités. Chacun doit juste jouer sa partition. Lorsque le président de la Fédération fixe comme cap la victoire finale, il est dans son droit le plus absolu. Son message est destiné au monde, c’est-à-dire nos adversaires, et à ceux qui doivent bosser pour atteindre cet objectif, c’est-à-dire les joueurs et leurs encadreurs. Sa déclaration ne doit pas être pour eux un parapluie pour se cacher de la pluie des critiques. Elle doit être la condition de leur propre réajustement. Et c’est leur devoir. Parce que quand le patron fixe les objectifs, donne les moyens aux employés, ils n’ont plus d’excuses.
Ce qui veut dire que nous qui sommes au courant de l’objectif fixé, devons juger de l’extérieur, sans aucune concession, le travail produit au jour le jour. Si on doit bitumer 1000 km de route en 1 mois, et que au quinzième jour on n’a pas atteint 500 km, on doit se poser la question sur la capacité des employés à atteindre l’objectif fixé, à tenir les délais. Entendons nous que le patron ne viendra pas faire une conférence pour proclamer l’incapacité de ses employés. Il opère en interne des réajustements pour tenir les délais. N’attendons donc pas du Président qu’il vienne nous annoncer que ses employés ne peuvent pas atteindre les objectifs. Il doit continuer à pousser et à y croire. C’est pourquoi il faut rappeler à nos joueurs que la sévérité avec laquelle ils doivent être jugés, équivaut à l’ambition qui les attend. Nos joueurs doivent individuellement élever leur niveau de jeu, et en un mois, produire les éclairs dans nos yeux. L’argent des grands joueurs qui préparent les grandes compétitions, ne sert juste pas à offrir des sacs de marque et des voitures de luxe aux proches. C’est de s’entourer des spécialistes qui peuvent vous aider à améliorer votre niveau de jeu en dehors de ce que vous faites en club. La pression est donc de votre côté et non de nous qui voulons rêver. En 86 , l’Argentine n’était pas un favori pour le titre. Sa propre presse l’avait massacrée. Diego Maradona tout grand qu’il était en club, avait décidé de se payer un préparateur physique personnel qui le suivait en marge de son équipe et le préparait pour le Mondial. »