L’équipe du Cameroun n’ira pas aux jeux olympiques qui auront lieu dans quelques mois au Japon. Les Lionnes sont sorties vaincues de leur double confrontation face au Chili en barrage d’accès à cette compétition. Analysant cette contreperformance, Martin Camus Mimb estime dans un texte parvenu à notre rédaction le 14 avril 2021 que l’heure est venue de procéder à une transition générationnelle au sein de cette sélection.
L’équipe nationale de football féminin du Cameroun sera donc absente aux prochains Jeux Olympiques à Tokyo. On commençait à prendre goût après 2012 à Londres. Une seule hirondelle, qui a fait le printemps de notre histoire dans cette compétition. On doit surtout reconnaître, que c’était l’arrivée à maturation d’une équipe, que Enow Ngachu avait gardé en couveuse depuis des années. Elle nous a gavé de beaux moments en Coupe du monde et ailleurs dans les CAN, sans jamais décrocher cependant un trophée majeur.
Mais quelle belle génération qui a décomplexé le football féminin au Cameroun ! Il fallait assurer la transition, et c’est là que l’équation est devenue difficile. Personne n’avait structuré auparavant leur évolution. Très peu détenaient la recette qui de mon point de vue, n’était que la volonté et l’engagement de Enow Ngachu. C’est pourquoi jusqu’à ce jour, sa succession balbutie et reste mal maîtrisée. Ndoko qui lui a succédé avait techniquement et tactiquement tout pour réussir, sans son paternalisme qui était pourtant la clé magique.
Alain Djeumfa qui est arrivé dans la foulée sur une mauvaise césarienne, a été pénalisé par deux choses : Les cadres qui ont souhaité son retour étaient pour beaucoup en fin de cycle et hors de forme. Il lui fallait reconstruire un vestiaire. Le second problème, c’est lui-même. Son profil Préparateur physique devait accompagner quelqu’un d’autre et non leader, comme il l’avait parfaitement fait auparavant avec Enow Ngachu. Et ça s’est ressenti sur certains choix de jeu. Maintenant quand on a dans une équipe des cadres encore au sommet comme Ajara Nchout Njoya ou Estelle Johnson…on dispose de la bonne matière pour repartir de plus belle. Mais avec un homme et un projet cohérent.