Les leaders d’opinion et les formations politiques s’indignent du bain de sang qui a eu lieu dans la localité de Ngarbuh, village situé dans la région du Nord-Ouest du Cameroun et qui a fait un peu plus de vingt morts. Cabral Libiih et le PCRN se sont inscrits dans ce même élan de compassion et de dénonciation.
Le PCRN, à l’image de d’autres chapelles politiques a réagi avec émotion devant cette barbarie qui a suscité colère et mépris chez les camerounais.
L’interpellation signée Cabral Libii
«J’ai appris avec effroi, consternation et stupeur, le massacre par des hommes armés, de 22 civils, dont 14 enfants et des femmes, à Ngarbuh, un village du Département du Ndonga-Mantung, Région du Nord-Ouest du Cameroun», a écrit Cabral Libiih sur Facebook.
«Je m’incline devant la mémoire de ces victimes innocentes de cette guerre inutile et au nom du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale-PCRN, j’adresse mes sincères condoléances aux familles endeuillées», ajoute le leader du PCRN avant d’ajouter,
«Je demande avec insistance au Gouvernement et aux organisations des droits de l’homme nationales et internationales, de faire toute la lumière sur ce massacre. Que les coupables soient rapidement identifiés, interpellés et présentés à la justice pour y subir la rigueur de la loi».
«Je saisis une fois de plus cette occasion pour appeler toutes les parties en conflit à un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, notamment à ceux qui ne devaient jamais porter les armes de les déposer, pour donner une chance à la paix», conclut l’homme qui a remporté 7 communes aux dernières élections locales.
Présentation des faits
Selon les informations du bureau des affaires humanitaires des Nations unies, la tuerie qui se déroule 14 février dernier, est l’œuvre des hommes armés habillés comme des militaires camerounais. Ces derniers ont fait irruption dans le village de Ngar- Buh dans le Donga Mangtum région du nord-est. Ils tirent indifféremment sur les femmes et les enfants dont certains ont moins de 5ans, incendient les maisons, brûlent vivants les corps. Le bilan total fait état de 22 morts dont 14 enfants.
Pour plusieurs acteurs de la société civile, c’est l’armée camerounaise qui a organisé ce massacre. Du côté du gouvernement, le mutisme est de mise. Aucune communication officielle n’a été faite dans le sens d’apporter des éclaircis sur ce génocide ou de démentir les accusations qui n’ont de cesse de fleurir.