Le Social Democratic Front (SDF) rompt le silence et réagi aux récentes tueries de personnes non armées dans la partie anglophone du pays.
Le parti de Ni John Fru Ndi n’est pas resté de marbre face à l’assassinat de plusieurs civils dans le petit village de Ngarbuh. Dans un communiqué publié sur le compte Facebook officiel et signé par le premier vice-président Joshua Osih, la formation politique de la balance dénonce ces actes «barbares» et révèle qu’elle mène actuellement une enquête indépendance pour faire la lumière sur cette affaire.
L’indignation du SDF
«Le Social democratic front a appris avec Consternation, choc et profonde amertume l’assassinat crapuleux de femmes et de bébés non armés dans le village de Ngarbuh à la périphérie de la ville de Ndu dans le village de la Ndonga Mantung, région du Nord-ouest le 14 février 2020.Le parti mène actuellement sa propre enquête sur ces crimes horribles afin d’établir les faits tels qu’ils se sont réellement produits et de déterminer le nombre de victimes», écrit d’entrée de jeu le SDF dans le courrier officiel.
«Le SDF condamne fermement les auteurs de ces barbaries odieuses et arbitraires qui violent de façon flagrante toutes les normes requises en période de guerre et plus particulièrement les conventions nationales et internationales sur la guerre. Au nom de la justice qui doit être rendue au peuple camerounais qui a le droit absolu de connaître les coupables, le SDF exige du régime de Yaoundé que les auteurs directs ainsi que les commanditaires de ces crimes crapuleux soient traduits en justice», ajoute Joshua Osih.
L’ONU et le gouvernement se contredisent
Selon les informations du bureau des affaires humanitaires des Nations unies, le 14 février 2020 des habillés en tenue militaire ont fait irruption dans le village de Ngarbuh dans le Donga Mangtum région du nord-est. Ils tirent indifféremment sur les femmes et les enfants dont certains ont moins de 5ans, incendient les maisons, brûlent vivants les corps. Le bilan total serait de 22 morts dont 14 enfants d’après cette source.
Cette thèse a été battue en brèche par le gouvernement qui indique que les images relayées sont un montage des propagateurs de fausses nouvelles. De même, le ministère de la communication précise qu’il y a plutôt eu cinq morts. Selon lui, ces victimes sont des dommages collatéraux d’une incursion victorieuse des soldats camerounais.
De son côté, les Nations unies ont demandé une enquête indépendante; voie que vient justement d’emprunter le SDF.