C’est assez rare pour être souligné. Alice Sadio, au cours d’un passage sur les antennes de ABK radio ce 23 avril 2020, a tenu le temps de quelques secondes, un discours laudateur à l’endroit de Paul Biya.
L’avocate a apprécié l’issue donnée par le Chef d’État au sujet du drame de Ngarbuh.
«Cette fois-ci, je dois reconnaître que le Président de la République a un peu changé. C’est-à-dire qu’il a mis en place une commission impartiale, mixte, inclusive parce qu’il était tenu par des engagements internationaux», indique la fervente défenseuse des droits de l’Homme.
«Cette fois-ci, à cause des éléments dont disposait la communauté internationale, il n’a pas eu le choix que de mettre en place une commission mixte, impartiale, dont les résultats se devaient d’être conformes à une réalité très triste et aux conséquences très graves», ajoute-t-elle.
Alice Sadio dézingue Antanga Nji
Si la juriste a daigné saluer la gestion du dossier de Ngarbuh par la présidence de la République, elle n’a toujours pas digéré les sorties de Paul Atanga Nji, accusant les ONG parmi lesquels l’AFP dont elle est la dirigeante, de comploter contre le gouvernement camerounais. Ainsi, invite-elle Paul Biya de contrôler les prises de parole de ses ministres.
«Il l’a fait. Mais ça devrait être la façon de faire régulièrement ! Il devrait déjà interdire à ses ministres de parler avant de réfléchir, avant de vérifier. Voilà ce que j’attends de lui ! C’était l’acte de trop ! C’était l’horreur ! C’était l’impardonnable», fulmine Alice Sadio.
«Que le ministre de l’Administration Territoriale vienne nous insulter comme il l’a fait la dernière fois, vienne jeter l’opprobre sur notre organisation et sur les personnes qui la gèrent localement ça nous laisse à 37 degrés.Aujourd’hui, il va encore venir à la télé parler. Vous voyez bien que ça ne va pas changer grand-chose à son modus operandi. Il ne sait pas faire les choses autrement. C’est un multirécidiviste. Aujourd’hui c’est le REDHAC, demain ce sera Radio Balafon ou Equinoxe. Cela veut dire que c’est comme cela qu’il fonctionne», argumente-t-elle avant de conclure,
«Apparemment jusque-là, il a été conforté dans cette façon d’agir, de mentir au Président, sur le dos des Camerounais, d’obtenir à chaque fois la confiance du Président qui prend des décisions sur des rapports erronés».