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Mathias Eric Owona Nguini : « L’opinion africaine à orientation panafricaine doit se forger une solide capacité d’analyse »

Mathias Eric Owona Nguini exprime son point de vue sur la situation au Gabon et sur la perception des putschs en Afrique.

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Durée de la transition au Gabon

L’universitaire souligne que la durée de la transition au Gabon n’est toujours pas claire, même après la prestation de serment du président de transition, le général Brice Oligui Nguema. L’agenda reste flou. « Combien de temps va durer la transition au Gabon ? Même avec la prestation de serment du président de transition, le général Brice Oligui Nguema, l’agenda n’est toujours pas clair !!! », écrit le spécialiste de sciences politiques.

Lecture variable des putschs, Influence des médias étrangers et la politique du deux poids, deux mesures

Il fait remarquer que la perception des coups d’État en Afrique est souvent biaisée. Certains coups d’État sont critiqués tandis que d’autres sont favorisés en fonction des intérêts des puissances étrangères. Le sociopolitiste encourage l’opinion panafricaine à prendre du recul par rapport aux lectures orientées des médias étrangers, en particulier ceux des puissances impérialistes et colonialistes. Il met en lumière les incohérences dans la façon dont les putschs sont traités médiatiquement en fonction de leur alignement avec les intérêts étrangers. Il dénonce la logique du deux poids, deux mesures dans laquelle certains acteurs impliqués dans des coups d’État sont diabolisés ou encensés en fonction de leurs relations avec les puissances étrangères, au détriment des valeurs démocratiques et des intérêts des pays africains.

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« Une lecture à géométrie variable des putschs: les bons putschs sont ceux qui arrangent les vues de ceux qui les défendent. Les mauvais putschs sont ceux qui ne leur conviennent pas. L’opinion africaine à orientation panafricaine doit se forger une solide capacité d’analyse. Elle ne peut ni ne doit plus se faire berner sur les jeux et enjeux engageant l’Afrique et les africains. Ainsi, elle doit savoir faire preuve de recul même si sa sensibilité émotionnelle la porte à appréhender les situations en engageant  sa subjectivité. Il lui faut notamment envisager avec recul les lectures biaisées et orientées véhiculées par les média des puissances impérialistes et colonialistes. Quand certains putschs sont parrainés ou sponsorisés par ces pays, on n’en diabolise pas les auteurs. C’est à peine ‘ ils ne sont pas canonisés alors qu’on critique au vitriol les leaders et les régimes dont le plus grand tort est de ne pas favoriser les intérêts de ces pays prompts à s’ingérer dans les affaires intérieures de ces états. Dans ce cas, on met formellement en avant les valeurs. À l’inverse, quand ces putschs sont fomentés et perpétrés par des acteurs opposés aux réseaux d’intérêts profitant à ces puissances, lesdits acteurs sont diabolisés quand ceux qu’ils ont renversé sont encensés ou sanctifiés. La logique prévalence est du deux poids, deux mesures », écrit le sociopolitiste.

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En somme, Owona Nguini appelle à une analyse critique des situations politiques en Afrique et à une prise de conscience des manipulations médiatiques et des ingérences étrangères qui peuvent influencer la perception des événements sur le continent.

 

 


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