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Mathias Eric Owona Nguini propose les conditions pour faire coexister harmonieusement les groupes divers et multiples

Le discours sur le repli identitaire est revenu au sein de l’opinion publique camerounaise ces derniers jours. L’universitaire Mathias Eric Owona Nguni pense que c’est possible de faire cohabiter les groupes communautaires au Cameroun et propose des solutions dans ce sens.

Owona Nguini est un analyste politique populaire au Cameroun
Owona Nguini est un analyste politique populaire au Cameroun (c) Droits réservés

Lebledparle.com vous propose le texte intégral

Au Cameroun, il n’est pas impossible de faire coexister harmonieusement les groupes divers et multiples le composant comme société plurale.   Voici les principes et ressorts d’une telle politique symbiotique basée sur le vivre-ensemble inclusif, coopératif et inter-compréhensif  le fait que le Cameroun soit une société de diversité socio-culturelle se traduit par une hétérogénéité expressive et active. Cela l’établit comme une société culturellement divisée par sa configuration segmentaire. Pour autant, cette morphologie pluri-communautaire et inter-communautaire ne le condamne pas à être dominé par des forces de cisaillement, de démantèlement et d’éclatement. Un travail socialement et politiquement construit est nécessaire pour y promouvoir et y assurer la cohésion.

En voici quelques conditions.

1- développer l’inter-connaissance entre les communautés pour réduire les incompréhensions, malentendus, préjugés et stéréotypes.

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2- habituer les ressortissants des différentes communautés à se respecter mutuellement et à se faire confiance.

3- cultiver la tolérance et la reconnaissance inter-communautaires, en excluant tout sentiment de supériorité ou d’infériorité inter-communautaires.

4- maintenir une attention et un intérêt réciproques en vue d’avoir une perception positive des autres entités communautaires.

5- accepter la nécessité d’un pacte civilisationnel de coexistence apaisée entre les communautés, excluant toutes les formes agressives de nombrilisme attachées à toutes les dynamiques communautaires de narcissisme.

6- développer une culture nationale de panachage et de brassage inter-communautaires fondée sur des échanges symboliques et pratiques inter-identitaires.

7- récuser tout esprit porté vers l’hégémonie ou l’hégémonisme de certaines communautés encouragées par des idéologues obsédés par l’affrontement systématique entre communautés.

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8- installer la prévalence étatique et sociétale d’une culture d’équilibre visant à corriger les discordances entre communautés.

9- accepter une civilisation étatique et sociétale de complémentarité entre les communautés à travers une pragmatique de l’équilibre inter-communautaire.

10- institutionnaliser un consensus républicain trans-communautaire fondé sur l’implication et l’inclusion de toutes les composantes dans un pacte de coexistence par l’épanouissement, le développement et le rayonnement partagés.

Mathias Eric Owona Nguini 


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