Aux dernières nouvelles, Serge Simeon Noumba, opérateur économique et ancien militant du Social Democratic Front (SDF), est à l’origine de la plainte déposée contre Maurice Kamto, Albert Dzongang, et Me André Marie Tassa. Noumba, qui fut un élu notable du parti de feu John Fru Ndi, a décidé de se joindre à un groupe de militants pour accuser le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et deux de ses cadres d’actes graves tels que l’escroquerie en bande organisée, la spoliation, la diffamation et le non-respect des accords conclus en 2013.
Selon Noumba qui a accordé un interview sur le sujet à RFI, Maurice Kamto lui avait confié la responsabilité d’étendre la base du parti d’opposition dans la région de l’Ouest. Noumba affirme qu’il a investi plus de 80 millions de francs CFA dans cette mission pour renforcer la présence et l’influence du MRC dans cette région stratégique. Cependant, après avoir été exclu du parti, ainsi que d’autres militants, Noumba et son groupe réclament désormais la restitution de ces fonds qu’ils estiment avoir été dépensés en vain pour une mission qui n’a pas été reconnue ni soutenue par le parti par la suite.
Cette situation a ajouté une pression supplémentaire sur Maurice Kamto et ses collaborateurs. Les accusations d’escroquerie et de spoliation portent un coup dur à la réputation du parti, tandis que les allégations de diffamation et de non-respect des accords de 2013 soulèvent des questions sur l’intégrité et la transparence de ses dirigeants. La plainte déposée à la gendarmerie de Bafoussam marque un tournant dans cette affaire, attirant l’attention sur les tensions internes et les luttes de pouvoir au sein du MRC. Les prochains développements seront importants pour déterminer l’impact de ces accusations sur l’avenir politique de Maurice Kamto et de son parti.
La réaction du clan de Maurice Kamto
Me Emmanuel Simh, avocat de Maurice Kamto et cadre du MRC, a exprimé sa surprise concernant l’initiative de Serge Simeon Noumba de porter l’affaire devant la justice, soulignant qu’il s’agit d’une question interne au parti. À ce jour, ni Maurice Kamto ni le MRC n’ont fait de déclarations officielles en réponse aux accusations.
Maurice Kamto, actuellement en déplacement en Europe, n’a pas répondu à la convocation de la gendarmerie de Bafoussam. Si qu’Albert Dzongang et Me André Marie Tassa se soient rendus à la convocation, ils n’ont pas été entendus par les autorités apprends Lebledparle.com. De nombreuses zones d’ombre entourent cette affaire, qui surgit à un moment critique, à l’approche de l’élection présidentielle de 2025, où Maurice Kamto est candidat.