Le leader du MRC, certains cadres de son parti et ses alliés sont libre depuis le samedi 5 octobre 2019, après l’abandon des poursuites judiciaires contre eux au tribunal militaire de Yaoundé LE 4 octobre par une décision présidentielle.
Mamadou Mota n’a pas été libéré parce que condamné à deux ans de prison au sujet des émeutes de Kondengui. Tout d’abord, il reconnait la détermination dès son Vice-président pour la lutte qu’ils mènent ensemble. Toutefois, il ne comprend pas l’acharnement autour de sa personne. « Il reste en effet une soixantaine de nos camarades et sympathisants et même des Camerounais qui sont des non-militants des partis politique, qui ont eu le malheur d’être au mauvais endroit au moment, où on ramassait nos militants et les entassaient dans les pick-up comme des objets ou des sacs de Macao. Je saisis cette occasion pour dire que j’ai une pensée toute particulière pour Mamadou Ya-couba Mota, ce monsieur est héroïque, il a forcé mon respect, je n’irais pas dans les détails, mais très peu de Camerounais peuvent endurer ce qu’il a enduré, avec autant de dignité et de courage, et nous savons pourquoi on le cible particulièrement, nous savons pourquoi on broie Mota, pourquoi on veut le maintenir en prison, pourquoi on veut détruire sa famille », déclare Maurice Kamto.
Dans la première interview accordée à la presse privée camerounaise, en occurrence le quotidien Le Jour pour sa première sortie médiatique après sa libération, Maurice dit qu’il ne pas abandonner son premier Vice-président M. Mamadou Mota. « Mais qu’il sache que là où il est, nous nous battrons, et moi personnellement je me battrais jusqu’au bout pour sa liberté. Mota je crois, a le malheur d’être de la partie septentrionale du pays, je crois ceux qui dirige notre pays, auraient bien voulu que I on montre que rien ne se passe de ce côté du pays, que les camerounais du septentrion ne se sentent pas concernés, qu’ils sont très contents de ce qui se passe dans le pays, et on aurait dit très rapidement, c’est une affaire des personnes agitées du Sud, pour ne pas dire d’une certaine région », ajoute le patron du MRC.
« Mota a montré la force de ses convictions et je lui rendrais des témoignages aujourd’hui et demain, et encore tous les temps, peut-être sans exagération, je dirais jusqu’à la- fin de mes jours, parce qu’il m’a montré que je pouvais avoir une vraie fraternité avec un compatriote, qui justement géographiquement, est situé à 1500 km du lieu où je suis né, il a montré qu’il pouvait payer un prix aussi fort à cause de sa proximité et de son engagement auprès d’un compatriote qui, à 1500 km de là où il est né. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais croyez-moi, je suis plus qu’en apathie, je suis en fraternité solide avec ce monsieur, et à travers lui avec toutes les populations du septentrion de façon générale et de l’extrême-nord en particulier », poursuit le challengeur de Paul Biya.
Pour rappel, le Docteur Appollinaire OKO, patron du MRC dans la Région du Sud-Cameroun ainsi que 21 autres prisonniers politiques ont été mis en liberté provisoire ce mercredi 16 octobre 2019 à Yaoundé. La prochaine audience dans cette affaire interviendra le 18 décembre 2019.