Lire ci-dessous, un extrait de cette déclaration :
« Le MRC et son Président National qui sont, comme vous le savez, les cibles principales de cette violence d’État qui se déroule sous nos yeux, ont déjà saisi les tribunaux contre ces actes de sabotage de l’Etat de droit et de ciblage obsessionnel d’un citoyen, sans aucune suite à ce jour. En effet, nous avons déposé une plainte depuis plusieurs mois contre le MINAT devant le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance du Centre Administratif. Cette plainte est restée sans suite. Faut-il rappeler que les membres du gouvernement sont passibles de poursuites, dans des conditions prévues par loi, et que le Procureur de la République ne peut prendre sur lui de rendre justice à la place d’un Tribunal, en classant sans suite, de façon fantaisiste, une plainte motivée en fait et en droit contre un citoyen ?
Au bénéfice de cette impunité qui lui est aménagée tant par le pouvoir politique que par le pouvoir judiciaire, le Ministre de l’Administration Territoriale s’est approprié plus particulièrement les pouvoirs d’ELECAM et du Conseil Constitutionnel, et a pris sur lui de discriminer, puis d’annoncer publiquement qui sera ou ne sera pas candidat à l’élection présidentielle à venir.
C’est dans ce contexte de rébellion organisée contre la Constitution et les lois que, portant la parole du RDPC et du gouvernement, le Ministre en question a osé annoncer aux Camerounais que Monsieur Maurice KAMTO ne pourra pas prendre part au scrutin présidentiel à venir. Répétant, sans manifestement en comprendre la signification exacte et la portée, la maxime « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » bien connue des juristes, il brandit la non-participation du MRC au double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020 pour étayer sa sentence.
La » décision » sans appel ainsi rendue par le MINAT n’est en réalité que la position officielle du RDPC qui veut s’arroger le droit de choisir qui peut affronter son candidat à l’élection présidentielle à venir. Pour preuve, le communiqué surprenant du 14 janvier 2025 du Secrétaire général du Comité central de ce parti, M. Jean KUETE.
La décision à l’emporte-pièce du MINAT, fondée sur des insuffisances juridiques manifestes, renseigne à suffisance sur le projet funeste du régime RDPC contre la démocratie et notre peuple. Face à l’indolence complice de la justice qui s’invente des incompétences juridiques pour laisser faire ceux qui sont en rébellion contre la Constitution et les lois de notre pays, et mettent en œuvre l’insurrection d’État contre le peuple camerounais, je voudrais être très clair: le MRC ne laissera pas le RDPC exclure son candidat de la prochaine élection présidentielle. Que ceux qui ont pris cette décision illégale et les petites mains chargées de sa mise en application y renoncent sans attendre, car cela ne se fera pas sans conséquences graves ».